Karkwa : Accords de styles
Musique

Karkwa : Accords de styles

Le nom du groupe n’a pas vraiment de sens, l’origine de ses membres va de Sept-Îles à Paris, tous ont oeuvré dans moult formations et il est plutôt ardu de définir leur musique. Pour vous faire une idée, il faudra assister au lancement du premier album de Karkwa, Le Pensionnat des  établis.

"J’te dirais qu’y faut pas chercher trop loin, admet le batteur Stéphane Bergeron quant à la signification du nom Karkwa. On trouvait que ça sonnait bien!" Un peu comme la musique du groupe, qui distille rock, funk, jazz et folk latin; difficile à décrire mais variée et très stimulante, comme en témoignent les résultats encourageants obtenus à Cégep en spectacle (1999; finale) puis aux Francouvertes (2001, troisième position). Et il semble que leur musique ait déjà passablement évolué depuis ce temps. "À cette époque-là, c’était assez jazz fusion, confie Stéphane. Je dirais que maintenant, on fait une musique axée principalement sur le groove. On écoute plein de choses et on essaie de mélanger tout ça, subtilement…" "On se fait souvent caractériser de jam band, poursuit le chanteur-guitariste et parolier Louis-Jean Cormier. C’est sûr qu’on se laisse ben de la place pour improviser, mais on essaie de garder ça concis quand même… On sait tous que vivre de ça, c’est ben tough alors on fait ce qu’on veut; tant qu’à être pauvre, aussi bien se faire du fun!" rigole-t-il.

Complété par François Lafontaine (claviers), Martin Lamontagne (basse) et Julien Sagot (percussions), le quintette peut aussi compter sur la plume d’un ancien membre de retour aux études, Michel Gagnon. Les thèmes abordés sont vastes, sans vraiment avoir de ligne directrice. "Chaque toune est comme un tableau et ils sont tous très différents", raconte Stéphane. "Certains textes sont un peu engagés, même si on n’a pas la prétention de l’être, explique Louis-Jean. On ne veut pas porter ce flambeau-là parce qu’il faut être capable de se backer comme du monde pis on n’est pas nécessairement des super-politiciens, comme les Loco Locass par exemple, qui le font très bien. Plusieurs essaient de le faire sans avoir le support pour…" déplore-t-il. Outre la légalisation de la marijuana (apparition sur l’album Jamais sans mon pot vol. 1), le groupe s’intéresse à bien d’autres causes. "Ça s’est fait un peu à notre insu mais personne ne s’y est opposé! (rires) Mais y’a des choses qui nous tiennent pas mal plus à coeur, admet Stéphane. Comme les inégalités sociales partout dans le monde. Déjà, si on peut commencer à régler ça un peu, essayer de réduire l’écart… Je ne mettrais pas toutes mes énergies pour légaliser le pot; je connais personne qui a de la misère à en trouver (rires). Y a d’autres dossiers beaucoup plus urgents que ça…"

Le 11 octobre à 21 h
Au Kashmir
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