La Bottine Souriante : L’art du renouveau
Après 15 différents alignements de musiciens depuis sa fondation à l’automne 1976, La Bottine Souriante ne compte plus aucun de ses membres originaux. Ce qui ne l’empêche pas de taper du pied comme au bon vieux temps.
Patrick Ouellet
Il y a un an à peine, La Bottine Souriante perdait deux de ses piliers, avec le départ de Michel Bordeleau et Yves Lambert. Depuis, la parution d’un 12e album (J’ai jamais tant ri) et des prestations encensées par les critiques en Europe, aux États-Unis et dans l’Ouest canadien démontrent que la formation poursuit sans heurt son perpétuel renouvellement. Ses deux nouvelles recrues, Pierre-Luc Dupuis (voix, accordéon, harmonica, podorythmie) et Éric Beaudry (voix, mandoline, bouzouki, guitare, podorythmie), reprennent le flambeau avec brio, se considérant davantage comme des compléments que des remplaçants. "En fait, on est toujours en contact avec les anciens membres", confie Éric, citant en exemple Gilles Cantin, membre de la première heure qui continue de prodiguer conseils et appréciation. "Ils ne sont plus là mais gravitent encore tout autour, c’est pourquoi je crois qu’on est capable de garder le son et l’esprit du groupe. Maintenant, c’est nous qui sommes là, mais La Bottine ne nous appartient pas; elle appartient à tout le monde qui en a fait partie, et en restant conscient de ça, on ne peut pas perdre le chemin…"
N’ayant eu droit qu’à trois semaines de préparation entre son embauche et son premier spectacle, Pierre-Luc abonde dans le même sens, tout en vantant le professionnalisme de ses nouveaux compères. "Je me suis bien fait coacher par les autres membres, alors ça a très bien été; il y a beaucoup d’expérience dans le groupe. Ils m’ont aussi laissé beaucoup de place: à mes idées pour la scène, et à ma création pour ce qui est de l’album… Ça roule très bien et les gens ont déjà apprivoisé la nouvelle formule. Je crois que ce qui leur importe le plus, ce n’est pas tant les individus que le collectif de La Bottine et, surtout, la musique", affirme le nouveau frontman. "C’est le répertoire de La Bottine qui a su garder le groupe vivant depuis 27 ans", renchérit André Brunet, "vétéran" (1997) de la formation complétée par Régent Archambault, Pierre Bélisle, Jean Fréchette, Robert Ellis, André Verreault, Jocelyn Lapointe et Sandy Silva. "Ce qu’on souhaite démontrer au monde maintenant, c’est que malgré les changements, on poursuit toujours avec le même répertoire et, en plus, on continue de l’enrichir…"
Le 18 décembre
À la salle Odyssée de la Maison de la culture
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