Starsailor : Le silence est d'or
Musique

Starsailor : Le silence est d’or

Par l’entremise de Love Is Here, son premier disque paru en 2001, le quatuor anglais STARSAILOR voulait faire bonne impression auprès du public. Avec l’album Silence Is Easy, disponible dès la semaine prochaine, il souhaite maintenant prouver qu’il est là pour rester.

Pour le groupe originaire de Chorley, en Angleterre, il n’y a qu’une seule façon d’y arriver: laisser parler la musique. "On a baptisé notre nouvel album Silence Is Easy car c’est le reflet de notre attitude vis-à-vis de l’industrie de la musique. On veut qu’elle raconte une histoire, qu’elle fasse le travail à notre place. Quand on parle de Starsailor dans les médias, on veut que ce soit à cause de nos chansons, pas à cause des personnes qui se trouvent derrière", explique James Walsh, chanteur, guitariste et compositeur de la majorité du matériel de Starsailor. Il poursuit: "On reçoit régulièrement des critiques de la part des journalistes. Ils nous accusent d’être ennuyants, de n’avoir rien à dire en entrevue. Ce n’est pas vrai. C’est juste qu’on refuse de se vendre en adoptant une attitude ou des propos scandaleux. Évidemment, il nous arrive de faire la fête et de boire quelques bières de trop. Mais ce n’est pas avec ça qu’on veut attirer l’attention des gens. Ce qu’on fait durant nos temps libres ne regarde que nous. Ça fait partie de notre vie privée", estime-t-il. Le chanteur-guitariste admet toutefois qu’il n’est pas toujours facile d’esquiver la surveillance des paparazzis, surtout en Angleterre, où le groupe est aussi populaire que Coldplay ou Travis. James croit cependant qu’à long terme, Starsailor parviendra à s’imposer uniquement grâce à son pop-rock contemplatif plutôt que par la controverse.

Inévitablement, lorsqu’on a pour objectif de laisser parler la musique avant tout, il ne suffit pas de composer des chansons qui trôneront au sommet des palmarès le temps d’un succès éphémère. Il faut écrire des morceaux qui resteront dans les mémoires, comme, par exemple, ceux de Jeff Buckley, l’un des artistes favoris du chanteur-guitariste. Les membres de Starsailor, également composé du bassiste James Stelfox, du batteur Ben Byrne et du claviériste Barry Westhead, en sont conscients. Par conséquent, la pression du second album s’est fait sentir tout au long de l’écriture de Silence Is Easy. "On savait qu’on devait surpasser les attentes du public. Heureusement, la tournée qui a suivi la parution de Love Is Here et la naissance de ma fille Niamh m’ont personnellement beaucoup inspiré. En tant que groupe, on était mieux préparé que jamais", affirme James. Peu importe, le chanteur-guitariste est soulagé du succès que remporte Silence Is Easy en Angleterre depuis sa parution, en septembre 2003. "Notre objectif est de continuer à faire de la musique encore longtemps. Je souhaite donc qu’au fil des années, on continue d’évoluer et de s’améliorer, comme l’ont fait avant nous U2 et REM. L’objectif qu’on s’est donné ne s’atteint pas en quelques années", assure-t-il.

Le désir de Starsailor de réussir selon ses propres termes explique par ailleurs pourquoi le groupe a refusé de confier toute la réalisation de Silence Is Easy au légendaire Phil Spector (le créateur du wall of sound a notamment travaillé avec les Beatles et les Ramones), qui signe seulement deux morceaux sur l’album. Les pièces Silence Is Easy et White Dove marquent donc le retour du réalisateur après plus de 20 ans d’absence. "C’est sa fille Nicole, venue voir notre spectacle à Los Angeles, qui nous a mis en contact avec lui. On était très honoré de collaborer avec une légende comme Spector, mais en même temps, on ne voulait pas lui confier toute la réalisation de Silence Is Easy, car on voulait que ce soit notre album et non celui de Spector", explique James.

En ce début d’année 2004, Starsailor lève la barre d’un cran afin d’obtenir, au Canada et aux États-Unis, un succès similaire à celui qu’il connaît en Angleterre, en Allemagne et en Asie. "Avoir un impact en Amérique voudrait dire beaucoup pour nous", conclut le chanteur-guitariste.

Le 18 janvier
Au Cabaret Music-Hall