A Perfect Murder : Armes de métal
Une ascension fulgurante vers le succès, n’est-ce pas là le rêve de n’importe quel groupe exécutant ses premiers pas dans le monde de la musique? Pour le groupe hardcore-métal A Perfect Murder, originaire de Drummondville, ce rêve semble sur le point de se concrétiser.
Même si en principe A Perfect Murder existe depuis 2000, le groupe a subi quelques restructurations pour en arriver, il y a deux ans, à la formation telle qu’on la connaît aujourd’hui. Comme l’indique le chanteur François Pellerin, qui écrit maintenant tous les textes, ce remaniement des membres n’est pas étranger à certaines transformations perceptibles dans le son: "Alors que les tempos du premier album paru en 2001 (Blood Covered Words) étaient plus lents, l’arrivée de Yan et de moi-même a ajouté de la vitesse aux compositions, même si les influences hardcore-métal de base sont demeurées les mêmes."
Contrairement à d’autres formations du genre, les membres du groupe ne veulent en aucun cas bombarder de propagande les gens qui aiment leur musique, préférant plutôt miser sur la pure jubilation que procurent ces offensives sonores: "Même si on traite parfois de certains problèmes sociaux, on ne fait pas de la musique afin de passer des messages. Notre but premier, c’est de faire une musique la plus agressive possible", affirme le chanteur. Mais à l’inverse de certaines formations qui, pour sonner le plus lourd possible, négligent certains aspects de la production, ils refusent de bâcler quoi que ce soit. Ils bâtissent donc leurs pièces avec le plus grand des sérieux. Ces jeunes hommes ont d’ailleurs récemment fait le choix de délaisser toutes autres occupations professionnelles pour se consacrer à temps complet à cette activité.
Il ne leur aura pas fallu attendre trop longtemps pour que leur rigueur et leur acharnement se voient récompensés, puisqu’ils apprenaient il y a quelque temps que l’étiquette Victory de Chicago, l’un des piliers de la scène hardcore américaine, était intéressée à les signer. L’entente officialisée, ils deviennent ainsi les premiers Québécois à conclure avec la compagnie. "Nous sommes très très contents de la tournure des événements et de constater un tel intérêt pour ce qu’on fait, parce qu’on a tout fait pour amener le groupe à un niveau supérieur", conclut le musicien, en précisant que le fait de joindre les ligues majeures n’entacherait pas leur intégrité musicale et que peu importe l’étiquette, leur prochaine parution aurait été la même. À noter enfin que d’ici leur premier disque sur Victory, un EP paraîtra prochainement sur l’étiquette Cyclop.
Le 25 janvier
À l’Anti
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