Rencontre: Stéphane Laforest, chef de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke : Maestro colorature

Pour sa 65e saison, l’OSS donne dans la variété. Après la Russie et l’Angleterre, c’est maintenant au tour de l’Espagne d’être à l’honneur du concert. Au programme: que des œuvres ayant un lien avec ce pays. "On essaie de faire changement, note Stéphane Laforest. De ne pas toujours présenter du Mozart ou du Beethoven."

Entre autres pièces, l’Orchestre jouera le Capriccio espagnol, op. 34 de Rimski-Korsakov. Le co-violon solo de l’Orchestre symph0nique de Montréal, le demandé Jonathan Crow, se joindra aussi à l’OSS le temps d’interpréter la Symphonie espagnole, op. 21 de Lalo. Après avoir accueilli les Louis Lortie, Alain Lefèvre et Natalie Choquette, l’Orchestre poursuit donc sur sa lancée en proposant encore une fois un soliste de grande qualité.

Vulgarisation
À l’aise avec le public, le maestro Laforest présente souvent lui-même les œuvres durant les concerts. Ponctuées d’humour, ces présentations ne font toutefois pas l’unanimité. "J’essaie simplement de désnober et démystifier la musique. La vie est tellement sérieuse et stressante! Les gens voudraient aimer la musique classique, mais on dirait qu’on fait tout pour qu’ils n’aiment pas ça. On garde ce monde élitiste", lance le chef qui en est à sa cinquième saison à la barre de l’Orchestre.

Mais pourquoi faire les présentations lui-même? "Pour avoir un contact avec le public. Les gens me voient toujours de dos", répond-il avec son habituelle bonhomie. "Je fais ça sans prétention. Et l’avenir dira si j’avais raison."

Qu’on aime ou non l’approche de Stéphane Laforest, l’Orchestre a considérablement augmenté ses assistances au cours des dernières années et compterait en moyenne 1200 spectateurs par concert. Ce succès, le chef l’explique aussi par la qualité des musiciens. Une qualité qui sera sans aucun doute au rendez-vous ce week-end.

Le 24 janvier à 20 h
À la Salle Maurice-O’Bready
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