Sylvie Gamache : Opus maximus
Musique

Sylvie Gamache : Opus maximus

C’est le 25 janvier que le Conseil québécois de la musique (CQM) remettra ses prix Opus. Avant d’en connaître le palmarès, nous avons rencontré SYLVIE GAMACHE, directrice générale de l’organisme.

C’est en 1993 que l’Association des organismes musicaux du Québec, née en 1987, devenait le CQM. L’organisme, dont Sylvie Gamache est la directrice générale depuis six ans, vise essentiellement à faire connaître et reconnaître, ici et ailleurs, le travail des professionnels québécois de la musique de concert (musiques classique et contemporaine, mais aussi opéra, jazz et musiques du monde, électroacoustique ou actuelle). Sylvie Gamache explique: "Une grande partie de mon travail consiste en de la représentation politique. Nous sommes consultés lorsque le gouvernement propose un projet de loi touchant le milieu musical, nous produisons des mémoires lorsqu’un budget se prépare, bref, nous sommes présents aux tables de concertation du milieu culturel. Nous offrons des activités de formation à nos membres (la plupart des organismes et individus qui œuvrent en musique de concert) et nous organisons des rencontres, colloques, etc."

À ce sujet, les actes du colloque organisé par le CQM en mars dernier, durant le festival MNM, sous le titre "Rencontre des musiques nouvelles au Canada – Communication et réseautage", sont disponibles depuis le mois d’octobre dernier. "Bien sûr, poursuit Sylvie Gamache, nous faisons aussi la promotion des activités de nos membres, et l’une des façons de le faire est de souligner leurs bons coups par la remise annuelle des prix Opus."

Les prix Opus
L’effervescence de la scène musicale au Québec appelait un événement qui reconnaisse la qualité du travail de ses artisans, c’est pourquoi furent créés en 1996 les prix Opus. "Nos 250 membres produisent autour de 800 concerts par année au Québec, alors ce dynamisme mérite d’être souligné. Et puis, ce faisant, nous attirons un peu l’attention des médias sur nos grands ensembles et orchestres, nos grands compositeurs, nos grands interprètes. La chose est simple: si nous ne le faisons pas, qui le fera?" On ne peut en effet pas reprocher aux artisans de la musique de concert d’être trop présents dans les médias! (Fera-t-on un jour ici le procès de la télévision à ce chapitre? J’attends vos commentaires!)

Dimanche prochain, à la salle du Gesù, ce sont 30 lauréats qui seront récompensés pour leurs efforts fournis durant la saison 2002-2003, ou plutôt 29, le trentième étant un prix hommage remis à une personnalité qui a marqué la vie musicale québécoise par sa contribution exceptionnelle. Jusqu’à maintenant, les récipiendaires de ce prix ont été Fernand Lindsay (fondateur du Festival de Lanaudière), Oliver Jones (pianiste), Gilles Lefebvre (fondateur des Jeunesses musicales du Canada), Maryvonne Kendergi (musicologue), Charles Dutoit (chef d’orchestre) et Gilles Tremblay (compositeur).

Cette fois-ci, c’est à Joseph Rouleau, véritable légende vivante de l’art lyrique d’ici, dont la voix de basse a résonné dans les plus grandes salles du monde, que le CQM rendra hommage à l’aube de son 75e anniversaire. Une reconnaissance hautement méritée. Nous aurons à y revenir dans les semaines qui viennent…

La liste des nominations est disponible sur le site du CQM: www.cqm.qc.ca.