

Iceberg : Planète électro
Le drakkar du duo Iceberg glisse sur les eaux, parfois troubles, du show-biz, les voiles gonflées par un efficace vent d’électro. DOMINIQUE SAINT-PIERRE a accepté de parler de la genèse du premier album du groupe, à quelques semaines de sa sortie, et de la scène, à quelques jours du spectacle de Iceberg au Centre national des arts. Rencontre avec un visionnaire.
					
											Éric-Olivier Dallard
																					
																				
				
			Le son du groupe, œuvre de Dominique Saint-Pierre et d’André Dupuy, les membres de Iceberg, emprunte à plusieurs genres musicaux tout en les fusionnant; le résultat est plutôt détonnant: un ambiant-funk électronique, texturé, viscéral plus que minéral, avec des mélodies qui ne sont pas sans rappeler l’état d’esprit du jazz. Audacieux pour un groupe fondé à la fin de l’an 2000, à Ottawa.
La sphère électronique semble actuellement sur-saturée.  Comment parvenez-vous à proposer un son particulier dans cet  univers?
  Nous nous sommes donnés le droit à l’éclectisme, notamment en  misant sur des sonorités plus "live", qui ne sont pas  nécessairement le propre de la musique électro plus  "traditionnelle" qui utilise, par exemple, les loops.  Bien que nous jouions avec les sonorités .lectro, nous  mélangeons les styles. De plus, il y a un aspect de poésie dans  nos pièces, développé en partie avec le travail du dj qui nous  accompagne (Pat, DJ Sound). Nous essayons aussi de marier aux  textures plus avant-gardistes, des arrangements plus  traditionnels, inspirés du rock ou du pop. Nous greffons la  tradition à la vision! C’est ce qui donne sans doute cet aspect  plus organique à notre travail.
Pouvez-vous parler de vos influences… et du bon usage,  en général, des influences musicales pour les  créateurs?
  Bien sûr, il y a des trucs que nous apprécions, principalement  dans la musique ambiant. Mais nous aimons "la  performer" live, que nos sonorités ne soient pas dues qu’à des  machines. En ce sens, nous avons toujours chercher à créer un  son qui nous soit propre, en marge des influences que nous  aurions pu avoir.
On parle beaucoup de la sortie imminente d’un album,  pour Iceberg. Pouvez-vous en parler, quelles seront les  atmosphères présentées, dans quelle ambiance est-il  réalisé?
  En studio, on a tout fait "live", nous étions tous rassemblés  et "performions" ensemble. Presque aucun son n’a été  retravaillé, nous n’avons pas utilisé d’overdub. Ceux qui nous  suivent à la scène depuis nos début vont nous reconnaître  immédiatement sur l’album, bien que nous ayons pris le temps de  retravailler certaines de nos pièces, les rendant plus  "serrées". Nous en avons aussi profiter pour explorer, faire  quelques découvertes…
Iceberg à la scène, comment le décririez-vous, comment  le vivez-vous et quelle dimension l’aspect "multimédiatique",  marié à l’électro-acoustique, apporte-t-il à  l’expérience?
  L’aspect "multimédia" dépend des collaborateurs, des vidéastes,  qui croisent notre route. Idéalement, nous recherchons une  symbiose, sur genre de Future Sound of London ou encore de Pink  Floyd. J’ai toujours trouvé intéressant d’amalgamer différents  médiums, de jouer, en spectacle, non seulement avec l;es sons,  mais aussi avec les éclairages, les images..
Le 6 février
Au Centre national des arts
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