Iceberg : Planète électro
Le drakkar du duo Iceberg glisse sur les eaux, parfois troubles, du show-biz, les voiles gonflées par un efficace vent d’électro. DOMINIQUE SAINT-PIERRE a accepté de parler de la genèse du premier album du groupe, à quelques semaines de sa sortie, et de la scène, à quelques jours du spectacle de Iceberg au Centre national des arts. Rencontre avec un visionnaire.
Le son du groupe, œuvre de Dominique Saint-Pierre et d’André Dupuy, les membres de Iceberg, emprunte à plusieurs genres musicaux tout en les fusionnant; le résultat est plutôt détonnant: un ambiant-funk électronique, texturé, viscéral plus que minéral, avec des mélodies qui ne sont pas sans rappeler l’état d’esprit du jazz. Audacieux pour un groupe fondé à la fin de l’an 2000, à Ottawa.
La sphère électronique semble actuellement sur-saturée. Comment parvenez-vous à proposer un son particulier dans cet univers?
Nous nous sommes donnés le droit à l’éclectisme, notamment en misant sur des sonorités plus "live", qui ne sont pas nécessairement le propre de la musique électro plus "traditionnelle" qui utilise, par exemple, les loops. Bien que nous jouions avec les sonorités .lectro, nous mélangeons les styles. De plus, il y a un aspect de poésie dans nos pièces, développé en partie avec le travail du dj qui nous accompagne (Pat, DJ Sound). Nous essayons aussi de marier aux textures plus avant-gardistes, des arrangements plus traditionnels, inspirés du rock ou du pop. Nous greffons la tradition à la vision! C’est ce qui donne sans doute cet aspect plus organique à notre travail.
Pouvez-vous parler de vos influences… et du bon usage, en général, des influences musicales pour les créateurs?
Bien sûr, il y a des trucs que nous apprécions, principalement dans la musique ambiant. Mais nous aimons "la performer" live, que nos sonorités ne soient pas dues qu’à des machines. En ce sens, nous avons toujours chercher à créer un son qui nous soit propre, en marge des influences que nous aurions pu avoir.
On parle beaucoup de la sortie imminente d’un album, pour Iceberg. Pouvez-vous en parler, quelles seront les atmosphères présentées, dans quelle ambiance est-il réalisé?
En studio, on a tout fait "live", nous étions tous rassemblés et "performions" ensemble. Presque aucun son n’a été retravaillé, nous n’avons pas utilisé d’overdub. Ceux qui nous suivent à la scène depuis nos début vont nous reconnaître immédiatement sur l’album, bien que nous ayons pris le temps de retravailler certaines de nos pièces, les rendant plus "serrées". Nous en avons aussi profiter pour explorer, faire quelques découvertes…
Iceberg à la scène, comment le décririez-vous, comment le vivez-vous et quelle dimension l’aspect "multimédiatique", marié à l’électro-acoustique, apporte-t-il à l’expérience?
L’aspect "multimédia" dépend des collaborateurs, des vidéastes, qui croisent notre route. Idéalement, nous recherchons une symbiose, sur genre de Future Sound of London ou encore de Pink Floyd. J’ai toujours trouvé intéressant d’amalgamer différents médiums, de jouer, en spectacle, non seulement avec l;es sons, mais aussi avec les éclairages, les images..
Le 6 février
Au Centre national des arts
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