Retour de son : Thomas FersenCarnaval de Québec
Thomas Fersen
Le samedi 31 janvier, au Grand Théâtre
Au poil !
Il aurait fallu être bien grognon pour résister à Thomas Fersen et son groupe en ce samedi. Ou encore bien fatigué, comme ce Sylvain Cormier du Devoir qui fut tant dérangé par la vivacité de ce spectacle à Montréal. Aussi énergique que précis, l’événement tant attendu n’a pas déçu la foule qui remplissait à pleine capacité le Grand Théâtre. Dès son entrée en scène, Fersen nous tenait dans le creux de sa paume, avec des interprétations vivifiées de la Pièce montée des grands jours. Les basses fréquences, un peu excessives, ont tout de même instauré une ambiance irrépressible, où les mots finement ciselés trouvaient leur juste place parmi des musiques de choix. Constamment tentés de quitter leur siège, les fans pouvaient difficilement demander mieux, ces musiciens réinventant littéralement les joyaux du répertoire fersenien, échangeant la guitare pour le violon ou le bouzouki alors que le chanteur évoluait vers le piano puis le chétif yukulele. Lors d’une seconde partie considérablement plus musclée, ce dernier tient ses ouailles par des ficelles et leur fait répéter jusqu’à plus soif les rititi ratata et autres ritournelles naïves. Un raz-de-marée hors du commun. (T. Bissonnette)
Spectacle d’ouverture du 50e Carnaval de Québec
Le vendredi 30 janvier à la Place Hydro-Québec
Et qu’ça gigue!
Après une rafraîchissante quinzaine de minutes de retard, les festivités d’ouverture du 50e Carnaval de Québec ont été lancées devant une foule nombreuse et enthousiaste, massée dans l’enceinte de la patinoire D’Youville et jouissant malgré tout d’un mercure assez clément. Un grand feu d’artifice a illuminé la Porte Saint-Jean au moment où les vigoureux Batinses entamaient une veillée musicale de plus de deux heures, accompagnés de plusieurs invités de marque, dont Yves Lambert, Yann Perreau, Ariane Moffatt et Pierrette Roy, voix originale de la classique chanson du carnaval enregistrée en 1956. Si la musique entraînante a su engendrer tout ce qu’il faut de rigodons, trains et crowd surfing, une part importante du spectacle se situait justement au sein du public, où se côtoyaient joyeusement touristes, groupes de jeunes éméchés et familles (en quête des pauvres "ballons de plage" que les vents dominants repoussaient systématiquement de l’aire de jeu!). Un visiteur inusité parmi les fêtards: Triumph, l’insultant chien-marionnette de l’émission Late Night with Conan O’Brian, parcourait l’assistance en quête de victimes; le résultat sera diffusé vers la mi-février sur NBC. (P. Ouellet)