Réunion des Pixies46es Grammy AwardsEnrique Iglesias : Notes Musique
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Réunion des Pixies46es Grammy AwardsEnrique Iglesias : Notes Musique

Réunion des Pixies confirmée

Après plusieurs semaines de spéculations et d’incertitude, on confirme que la réunion de la formation originale des Pixies aura bel et bien lieu. Au-delà d’un spectacle-réunion qui devrait avoir lieu en mai, lors du Coachella Valley Music & Arts Festival en Californie, on parle maintenant d’une tournée complète qui amènera les héros du rock alternatif à parcourir l’Amérique du Nord et le circuit des festivals européens cet été. Frank Black, Kim Deal, Joey Santiago et David Lovering (qui, depuis six ans, a délaissé la batterie pour devenir… magicien professionnel!) reprendront donc les instruments et la route ensemble pour la première fois depuis 1993, et assureront, entre autres, la première partie des Red Hot Chili Peppers le 15 juin prochain au Parc des Princes de Paris. Onze concerts de rodage précéderont leur prestation californienne et la véritable tournée, dont deux spectacles au Commodore Ballroom de Vancouver, où le groupe a fait ses adieux il y a presque 12 ans. Malgré la décennie et quelques poussières qui précède leur réunion, David Lovering avoue que le groupe tarde à commencer à répéter. "J’ai hâte de rejouer avec eux. J’ai abandonné la batterie il y a longtemps. Je n’y ai pas touché depuis des années. Mais ce sera amusant, car on a mis nos différences de côté et on a toujours aimé jouer ensemble." Pour coïncider avec la tournée, 4AD/Beggars Banquet envisage de faire paraître une nouvelle compilation rétrospective du groupe, en plus d’un DVD comprenant vidéoclips et un concert en entier enregistré en 1988.

Une première aux 46es Grammy Awards
Après avoir boudé le hip-hop et le R’n’B pendant une bonne vingtaine d’années, reléguant la majorité des prix au gala hors d’ondes et ignorant leur potentiel artistique et commercial dans les catégories d’importance, la National Academy of Recording Arts and Sciences a fait volte-face cette année. En plus d’accorder la majorité des mises en nomination dans les catégories principales des 46es Grammy Awards à des artistes des communautés hip-hop et R’n’B, l’Académie nous réservait une première bien méritée, remettant le prix de l’album de l’année à un groupe hip-hop. Outkast, le charismatique duo plus-cool-que-cool, ou "ice cold", comme le veut Andre 3000, a littéralement volé la vedette avec deux prestations funk complètement cosmiques (une accompagnée de Parliament/Funkadelic, pour Big Boi, et l’autre qui jumelait une fanfare gigantesque aux mouvements spasmodiques d’Andre 3000 dans un décor amérindien vert lime) et trois Grammys, pour l’album double Speakerboxxx / The Love Below. Le Staple Center de Los Angeles a aussi accueilli Beyoncé et Prince, un duo un peu décevant, mais qui annonçait tout de même le retour de sa majesté mauve, qu’on a aperçu la veille du gala au party du tout-puissant Clive Davis, confirmant les rumeurs d’une nouvelle association avec J Records et un retour aux enregistrements chez un label plus commercial. La chanteuse de Destiny’s Child, de son côté, aura obtenu un score presque parfait, remportant cinq prix sur six mises en nomination. Le duo Prince-Beyoncé ne fut qu’une des nombreuses associations de la soirée qui a aussi jumelé, un peu maladroitement, Sting, Vince Gill, Dave Matthews et Pharell Williams, soulignant le quarantième anniversaire du passage des Beatles au Ed Sullivan Show. On a également interpellé Arturo Sandoval, à 48 heures d’avis, pour qu’il se joigne à Justin Timberlake, et une autre légende du jazz, Chick Corea, qui a su élever Times Like These, en tandem avec les Foo Fighters, à un niveau tout à fait stellaire. Les White Stripes, en lice quatre fois, ont mis la main sur deux prix, en plus d’offrir une prestation électrisante avec Seven Nation Army et Death Letter. Plus tard, on les a aperçus (avec Meg en turquoise, plutôt qu’en rouge et blanc, oh scandale!) célébrant leur victoire au party post-gala du Avalon, le nouveau club de Dan Akroyd.

Parmi les grandes surprises de la soirée, Coldplay remportait le prix de l’enregistrement de l’année pour Clocks, catégorie dans laquelle le groupe affrontait Beyoncé, Eminem, Black Eyed Peas et Outkast. En félicitant le candidat du Parti démocrate John Kerry, le groupe a donné la seule once de saveur politique à un gala hyper-politiquement correct. À la suite des récentes aventures de la main gauche de Justin et du sein droit de Janet au dernier Super Bowl, on a retransmis la cérémonie avec un décalage de cinq minutes sur l’ordre de la Commission fédérale des communications, des censeurs du réseau CBS veillant au respect des "bonnes mœurs". Officieusement, on a demandé à Timberlake de s’excuser, ce qu’il a fait avec toute la sincérité du monde (not!) en acceptant son prix d’album pop de l’année. Miss Jackson, de son côté, a poliment refusé, ce qui lui a valu une exclusion (tout aussi polie, sans doute) de la liste des présentateurs.

Le vrai Don Juan arrive en ville
Champion du French kiss, héros maso dans la majorité de ses clips, Enrique Iglesias est devenu – pour les besoins de la pub – le premier empereur romain à boire du Pepsi! Mais c’est le vrai Don Juan qui arrive en ville, la veille de la Saint-Valentin, pour défendre son nouvel album anglais, Seven, et chanter ses plus grands succès. Les filles au Centre Bell vont encore crier, crier et crier encore plus fort lorsque l’une d’entre elles montera se faire effleurer par la star madrilène pendant les quatre minutes et demie de Hero. L’amènera-t-il backstage? "Je ne fais pas toujours ça, précise l’intéressé. Ça dépend de mon humeur…" (Ralph Boncy)