Franz Ferdinand : Espoir britannique
Musique

Franz Ferdinand : Espoir britannique

Son premier album éponyme paraîtra en Amérique du Nord dans quelques semaines sur la réputée étiquette indépendante Domino. D’ici là, Franz Ferdinand, ce quatuor britannique récemment nommé plus bel espoir pour l’année 2004 par le NME, et au sujet duquel la presse musicale ne tarit pas d’éloges, foulera les planches montréalaises à la conquête d’un nouveau public.

Deux simples, Darts of Pleasure et Take Me Out, quelques concerts, et déjà la consécration. "On ne pouvait certainement pas prévoir cet engouement; par contre, on savait très bien vers quoi on s’engageait. Comme ça, je peux t’affirmer qu’on déteste les groupes qui refusent de parler ou, pire, qui se prennent pour des intellos reniant la pop; on n’aime pas plus ces artistes confectionnés et popularisés par les majors; par contre, on adore faire de la pop." Et vlan! Le ton direct, honnête, sans malice ni vanité, surprend mais c’est cet enthousiasme débordant qui déboussole davantage. Malgré la dizaine d’entrevues données pendant la journée, Alexander Kapranos, chanteur et guitariste, prend plaisir à répondre aux questions, non sans déverser à vive allure ses réponses. Le temps file et il le sait. "Nous profitons de la situation et c’est très bien comme ça, qui sait ce qui arrivera dans un an? L’histoire du groupe repose sur une chose simple: avoir beaucoup de plaisir dans ce que l’on entreprend!" Et ça, c’est indéniable à l’écoute de leur premier disque. Une verdeur nimbe l’ensemble de ce disque où Franz Ferdinand ne laisse pas la pop-rock se corrompre dans le fastidieux tralala des succès commerciaux. Un son au carrefour des belles années de Factory Records, le côté gothique en moins, du punk originel et de la brit-pop. "Une pléiade de groupes et d’artistes font de la pop extraordinaire. On peut ne pas aimer mais il ne faut pas dénigrer ce courant." Depuis les premiers concerts clandestins dans d’anciens bas-fonds de Glasgow, les quatre compères carburent à l’énergie de la scène. "À la blague, nous voulions fonder le groupe pour faire danser les filles. Imaginer seulement des gars debout en train de hocher la tête, ça nous effrayait terriblement! L’énergie est bien meilleure quand tout le monde danse!"