Martin Deschamps : Au tournant
Musique

Martin Deschamps : Au tournant

À la veille de présenter son nouveau spectacle, MARTIN DESCHAMPS se sent rendu à une étape déterminante de sa carrière. Le stade de la "différence" étant maintenant dépassé, le sympathique rocker désire être reconnu pour ce qu’il est: un musicien et un créateur.

Pour ce faire, Deschamps a mis le paquet. Dessinateur de formation, il a lui-même pensé et conçu la mise en scène de son spectacle. L’événement pl0ngera les fans dans l’univers du désert, un thème inspiré par le titre du dernier album, écoulé à 25 000 exemplaires. Les musiciens seront donc juchés sur des bancs de sable et joueront à travers les cactus. Une immense lune projettera des images vidéo. "C’est après avoir vu un spectacle de Peter Gabriel que j’ai saisi ce que pouvait être un show rock", explique Martin Deschamps, entre deux bouchées d’un gâteau qu’il a la gentillesse de partager avec son interlocutrice.

Un tel souci de la mise en scène peut sembler étonnant de la part du chanteur. Quiconque a déjà vu Deschamps en spectacle sait que le qualificatif "bête de scène" lui va à ravir. Il martèle la basse, fait fi de ses béquilles ou s’appuie dessus lorsqu’il lance ses coups de pied. Bref, il donne à lui seul tout un show. "Mais Martin Deschamps, c’est pas juste moi! C’est une équipe et j’ai voulu mettre ça en évidence", souligne-t-il.

Avec ses prestations remplies d’énergie, le chanteur avait réussi à séduire les Français, lors d’un voyage dans l’Hexagone à l’automne 2002. Mais, avec l’arrivée de bébé Lou, le musicien a dû mettre sur la glace le projet de percer en France. "Ce n’est que partie remise parce qu’on avait vraiment eu une bonne réponse."

En passant, ça se déroule bien la vie de rocker papa? "Super bien! Ma fille a maintenant huit mois et demi et on s’organise vraiment bien. On est chanceux, on a un bon bébé!" répond le chanteur en fouillant dans ses poches pour voir s’il n’aurait pas quelques photos sous la main.

Si Deschamps avait pu aller explorer le terrain français, c’était grâce à une invitation du chanteur français Tibert, un auteur-compositeur-interprète qui s’amuse à lier mandolines, guitares, violons et contrebasses à des sons électroniques ou à des sons humains (batteries faites de voix ou de frottements de mains). Pour lui rendre la pareille, Deschamps a décidé de l’inviter à ouvrir les premières représentations du Désert. Une intéressante découverte à faire lors d’un spectacle qui ne devrait laisser personne indifférent.

Le 27 février à 20 h 30
Au Théâtre Granada