Jacques Drouin : Jardin d’Ibère

Le NEM poursuit sa 15e saison en proposant un concert intimiste, durant lequel on verra les musiciens de l’ensemble en position de solistes dans un programme de musique de chambre. "C’est une tradition au NEM d’offrir un concert par saison aux solistes de l’ensemble, explique Jacques Drouin. C’est le dernier sous le thème de la musique espagnole, bien que nous réservions une création de Luis de Pablo pour notre grand concert annuel du 21 avril, durant lequel nous ferons quatre créations."

Le NEM aura encore réussi, avec la musique espagnole, à nous présenter des œuvres peu fréquentées qui méritaient pourtant le détour. "Ç’a été une grande découverte pour moi de constater l’importance du nombre de compositeurs espagnols dignes d’intérêt, poursuit Drouin. Une véritable mine! Mais on ne les entend jamais ici, c’est pourquoi il s’agit d’une esthétique qui nous est pratiquement inconnue. Nous aurons, comme dans les deux concerts précédents, des compositeurs de Madrid: de Pablo, Francisco Guerrero et leurs "disciples"."

La directrice artistique du NEM, Lorraine Vaillancourt, sera au piano Fazioli de la Chapelle historique pour deux œuvres de José María Sánchez-Verdú: Quasid, avec l’altiste Brian Bacon, et Shattentheater, avec le clarinettiste Simon Aldrich. "Les gens oublient quelquefois qu’elle est pianiste, fait remarquer Drouin, mais elle aime bien changer de rôle à l’occasion pour rester près de l’instrument." Le pianiste participera quant à lui au Trio de José Manuel López López et interprétera seul Retratos y transcripciones de Luis de Pablo. Le programme comprend également des œuvres de Carlos Satué, Alberto Posadas et Francisco Guerrero.

Maison des cultures
Un comité formé par le NEM, Réseaux et Productions SuperMusique, au sein duquel Jacques Drouin est très actif, vient de produire une étude de faisabilité pour la transformation du Pavillon Mont-Royal (situé à l’angle de l’avenue du Mont-Royal et de l’avenue du Parc) en un lieu consacré à la diffusion des musiques actuelle, contemporaine et électroacoustique. Un concept inédit et indispensable. On pouvait, jusqu’à récemment, déposer des offres d’achat pour l’immeuble (qui appartient à l’Université de Montréal), ce qu’ont fait quelques organismes.

Le trio, toujours à la recherche de financement et bien que présentant un projet des plus intéressants, n’est évidemment assuré de rien. Mais le lieu est idéal pour la transformation proposée et le projet revitaliserait grandement le milieu des musiques d’aujourd’hui, sur le modèle du Icebreaker d’Amsterdam, en offrant des salles de concert dédiées aux nouvelles musiques, des espaces de répétition, de rencontre, etc. "C’est une sacrée belle occasion que nous offre ce lieu, conclut Jacques Drouin, et l’on espère ne pas être les seuls à le reconnaître."

Concert de musique espagnole III
Le 27 février à 20 h
À la Chapelle historique du Bon-Pasteur
Info: 343-5962, poste 1