La revue musicale Showtime : Le passé revient
La revue musicale Showtime des Productions Fidel s’apprête à fêter ses trois ans d’existence. Pourtant, le public s’est révélé timide lors des premiers spectacles. Cela n’a pas empêché ses concepteurs de poursuivre leur objectif. Et maintenant, après une trentaine de représentations, ils sentent que la production va bientôt prendre son envol. Un coup d’éclat qu’ils préparent religieusement.
Karine Gélinas
Tout vient à point à qui sait attendre. Voilà un proverbe qui colle bien à la vision de Stéphane Boileau, directeur artistique des Productions Fidel. Prêchant la vertu de la patience, l’homme de spectacle se laisse difficilement abattre par le découragement. Il comprend que toute nouvelle production doit, comme le bon vin, mûrir et se bâtir une réputation avant que des foules incroyables y assistent. Il cite à titre d’exemple la populaire Elvis Story, qui a essuyé des saisons peu achalandées lors de ses débuts. Ainsi, en voyant la détermination qui anime son regard, on ne peut qu’imaginer que Showtime jouira de la même destinée.
Grâce au bouche à oreille et aux commentaires élogieux de la presse, qui s’est montrée plus bavarde à partir de l’été dernier, Showtime commence tranquillement à faire vibrer des cordes sensibles. S’insérant dans la nouvelle foulée de revues musicales qui poussent un peu partout au Québec, la production trifluvienne espère satisfaire l’appétit insatiable des nostalgiques des générations passées. Elle arrive donc avec un programme explosif, une véritable anthologie de la musique du XXe siècle.
Stéphane Boileau affirme que Showtime se démarque des spectacles similaires qui tournent actuellement en province, insistant sur le fait que ces derniers se composent la plupart du temps d’un nombre important de ballades ou d’une forte portion de danse. "Nous, on a voulu faire un retour plus rock sur la chanson québécoise, française, canadienne et américaine, explique-t-il. On s’est éloignés de la fausse prémisse qui dit qu’il ne faut pas donner du rock aux gens de 50, 60 ou 70 ans; il ne faut pas oublier que ce genre musical a fait partie de leur vie. Je me souviens d’ailleurs d’une dame de 80 ans qui est venue danser un soir de Showtime."
Évitant les froufrous, la production axe sa raison d’être sur la musique et une mise en scène intéressante. Sur les planches, elle réunit 11 artistes, dont 7 proviennent de la région. Parmi ceux-ci, il y a Stéphane Milot, directeur musical et initiateur du projet, ainsi que les musiciens François Cossette, André Veilleux et Isabelle Mongrain. Le temps d’une soirée, les membres de la grande équipe font revivre des pièces d’artistes aussi différents qu’Alys Roby, Elvis, Madonna, Bryan Adams, Charles Aznavour, Sheryl Crow, les Rolling Stones et les Beatles. Des œuvres très connues qui invitent le public à chanter à gorge déployée. Un fil conducteur unit cette programmation pour le moins éclatée: le comédien Yvan Toutan, l’hôte du spectacle. Il crée des liens entre les époques en racontant des fragments de l’histoire ou en lâchant quelques blagues.
Boileau n’a aucun doute, un avenir se dessine pour la revue musicale Showtime. Déjà, il est assuré qu’elle occupera la scène du Maquisart tous les vendredis et samedis, de la fin juillet au 24 septembre, en plus de quelques représentations données à Grand-Mère et à Québec. En fait, le directeur artistique des Productions Fidel vise à la trimbaler une dizaine d’années à travers la province. Un idéal possible à atteindre, car la production est en continuelle mutation.
Les 27 et 28 février à 20 h 30
Au Maquisart
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