Retour de son : NickelbackTryo
Musique

Retour de son : NickelbackTryo

Nickelback

Le lundi 23 février au Colisée
Pétarade distractive
De mémoire de rocker, jamais un groupe canadien de musique lourde n’a autant fait vibrer le vieil aréna qui en a pourtant vu d’autres. Pas même Rush ou Triumph à la belle époque. Faut dire que les mâles de Nickelback, – qu’on avait vus la dernière fois au Dag en 2000 – ont tout fait pour que ce concert soit une réussite. Explosions variées, balade dans la foule, élévateur hydraulique de guitaristes, incursions dans le corpus de Metallica, et surtout un mur gigantesque de flammes n’ont cessé de nous en mettre plein la gueule. Même que Québec peut se vanter d’avoir établi un nouveau record de tournée très important, car pas moins de 90 soutiens-gorges furent lancés aux musiciens, contre 21 à Montréal. Pas mal pour une foule de 6500 personnes! Et la musique dans tout cela? Eh bien, il faut avouer que le répertoire fade de Nickelback n’empêche nullement d’apprécier le très bon spectacle qu’il donne. Aussi, mention honorable pour les ouvreurs The Trews et Three Days Grace. (F. Gariépy)

Tryo
Le samedi 21 février au Cabaret du Capitole
Partie de plage
Avant même que les très efficaces Batinses ne prennent d’assaut les planches pour réchauffer l’auditoire, la salle comble et survoltée laissait présager une soirée hors de l’ordinaire en compagnie des sympathiques Français de Tryo. L’exaltation a effectivement atteint des sommets pour l’accueil du quatuor reggae-acoustico-engagé, qui allait entamer un généreux deux heures de musique par son appel à la résistance face à l’avenir du monde préconisé par les "huit lascars" du G8. Mettant bien en valeur la richesse de leurs harmonies vocales, Manu, Mali, Guizmo et Daniel ont démontré leur grand talent de musiciens en plus de faire preuve d’une belle polyvalence, habillant les guitares acoustiques de divers types de percussions, de oud et d’accordéon, entre autres. La foule conquise s’est montrée très en voix, reprenant en chœur nombre de pièces, et quelques chanceux (surtout chanceuses!) ont pu se désaltérer au Bar Chez Totor, directement sur la scène ornée de trois palmiers factices géants. Pigeant parmi ses trois albums, le groupe a réservé une place privilégiée à son dernier opus Grain de sable, dont les extraits Pompafric, Sortez-les, Si la vie m’a mis là et la très jolie Serre-moi ont été particulièrement bien reçus. L’histoire d’amour se poursuit. (P. Ouellet)