Gino Vannelli : Voyage au centre de l'être
Musique

Gino Vannelli : Voyage au centre de l’être

Après plus de 30 ans de carrière incluant plusieurs séjours au sommet des palmarès de la pop, le Montréalais d’origine GINO VANNELLI fait peau neuve et s’interdit tout rabâchage. Sonorités classiques et chant polyglotte sur fond d’éveil  spirituel.

Vers la fin des années 80, alors que sa carrière connaît un creux sans précédent, Gino Vannelli s’envole pour l’Amérique du Sud, où sont prévus quelques concerts et apparitions télévisées. Il ne se doute alors pas que sa vie ne sera plus jamais la même.

"Lorsque nous sommes arrivés au Pérou, c’était vraiment la pagaille, se souvient-il. On était en 88 ou 89 et le Sentier lumineux était sur le chemin de la guerre. Il y avait des tanks partout et c’était le désordre dans les rues, alors le reste du groupe a décidé de quitter les lieux dès le lendemain…" Mais Gino préfère rester. Seul, il saute dans un train et se rend dans les montagnes, près de Machu Picchu. "J’y suis resté plusieurs jours et… c’est très difficile à expliquer, parce qu’il s’agit de choses intensément personnelles, mais des choses peuvent arriver à votre tête, modifier vos perceptions de sorte que l’esprit s’ouvre à une quantité incroyable de possibilités, incluant toutes celles concernant la vie après la mort. Alors seulement d’entrevoir une parcelle d’éternité, c’est tout ce dont j’avais besoin. Ça a été une expérience superbe et inspirante, mais aussi terriblement effrayante; un peu comme être immergé dans un grand chaudron d’eau bouillante, sentir son corps fondre à vif jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Tout ce qui reste de toi après, c’est ton essence. Alors c’est ce qui m’est arrivé, en gros, en haut des montagnes, là-bas."

Depuis, Vannelli a repris goût à la musique. À la suite de quelques excursions en terrain jazzé et en attendant la concrétisation d’un éventuel projet avec d’anciens musiciens de Peter Gabriel, il s’amène dans la Vieille Capitale pour présenter quelques-uns de ses grands succès, en plus du matériel de son plus récent album, Canto, naviguant entre pop classique et opéra, qu’il interprète en anglais, italien, français et espagnol. "Je voulais faire quelque chose de différent; je me suis fixé un objectif assez difficile à atteindre et j’ai travaillé très fort pour y arriver", confie-t-il, ajoutant que les phonèmes latins lui ont fait découvrir de nouvelles possibilités vocales. "Ça permet d’amplifier l’élément dramatique, d’ouvrir ta voix un peu plus", conclut celui qui sera accompagné sur scène par 11 musiciens, dont Paul Brochu (batterie), Alain Caron (basse), Donald Meunier (guitare) et Marco Tessier (claviers).

Les 5 et 6 mars à 20 h
Au Théâtre Petit Champlain/Maison de la Chanson
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