The Cooper Temple Clause : Opération séduction
La première tournée nord-américaine du groupe anglais The Cooper Temple Clause revêt pour ses membres un caractère particulier. "C’est excitant, vraiment excitant de débarquer en Amérique! Ce sera, de plus, un amusant retour en arrière." Découvert à Londres au début de l’an 2000, TCTC a depuis enregistré deux albums et parcouru l’Europe à plusieurs reprises. "Cette tournée compte beaucoup pour nous. Comme à nos débuts, nous devrons visiter des salles obscures dans des lieux inconnus! Nous devrons faire nos preuves pour séduire un nouveau public. Je me demande vraiment comment les gens vont nous accueillir!" s’exclame Kieran Mahon, dubitatif. Excellente question! En fait, il ne serait pas surprenant d’entendre le sextuor sur les radios commerciales. Leur rock est un alliage réussi de guitares hard rock, de synthés ambiants et sombres, le tout ponctué d’effets électroniques. Surtout, la voix mélancolique – trop souvent plaintive cependant – de Ben Gautrey brise le schéma machiste des chanteurs de la confrérie hard rock. En somme, les références tournent autour des Manic Street Preachers, de Stabbing Westward et A Perfect Circle. La guitare abrasive et pesante de Music Box hausse certes le niveau de testostérone, mais l’ensemble ne pèche pas par excès. Plus surprenantes encore, la pièce Into My Arm plonge l’auditeur dans un délire industriel post-Nine Inch Nails et la finale de Written Apology, dans la démence de Come to Daddy d’Aphex Twin. "L’amitié nous unit depuis le collège et notre passion commune, la musique, nous a rassemblés pour former TCTC. Nous nous connaissons et respectons les limites de chacun. La musique possède une énergie incroyable, unificatrice. D’ailleurs, en voyant A Silver Mt. Zion hier soir, on se rendait compte de la beauté de votre scène musicale: vous avez GodSpeed, Set Fire, Constellation Records, etc." Flatteur, va!
Toutefois, TCTC ne pourra bénéficier des répercussions du deuxième album pour mousser sa prestation puisque Kick Up the Fire and Let the Flames Break Loose – titre puisé dans le répertoire du poète anglais Philip Larkin – paraîtra 48 heures seulement avant le concert. Quant à leur premier effort, See This Through and Leave, il n’a jamais vu le jour par ici. "On partira de loin, sans contredit, mais j’ai bon espoir!"
Le 11 mars
Au Cabaret Music-Hall