Zig Zag : En ligne droite
Roulant leur bosse au cœur de Zig Zag, les cinq membres de la formation pourraient bien présenter de sérieux problèmes d’ambivalence. Pourtant, c’est tout le contraire: ils savent exactement où ils veulent aboutir.
Composé de cinq musiciens majoritairement de la région, Zig Zag s’apprête à mettre les pieds dans l’arène du show-business après six années à tâtonner l’univers des bars. "J’en ai assez joué des Vache à Roger! Là, on est prêts à jouer dans les festivals. Le show est rodé et on n’a pas peur de jouer avec n’importe qui", s’exclame le chanteur Martin Cloutier, qui a fait ses premières armes en écoutant Elvis.
Ne craignant ni les charges de travail impossibles ni les heures supplémentaires, les membres du groupe partagent leur temps entre un emploi principal et leur rêve artistique. Inutile de préciser qu’ils mettent les bouchées doubles. Persuadé du fondement de leur démarche, le bassiste François Laforest, qui s’est déjà joint à la tournée Up with People, explique: "Si tu veux percer, il faut que tu avances plus vite que les autres." C’est pourquoi les musiciens consacrent une trentaine d’heures par semaine à leur projet. "Zig Zag, c’est du temps plein", ajoute-t-il, comme pour justifier leur sérieux.
Si le groupe basé sur les harmonies vocales s’est d’abord fait connaître en interprétant des covers de tous genres, il adopte aujourd’hui une ligne bien précise. Il évolue dans un style qui oscille entre le rock et le pop; il compose des chansons, de petites prises de conscience, dont la principale mission s’avère d’être accessibles. "En fait, on reprend le principe de Kiss, avoue François. <<i>Keep it stupid, simple!>" Cette règle jouit sans doute d’un pourcentage d’efficacité, car souvent, à la fin d’un spectacle, de purs inconnus se souviennent des titres. Aussi, malgré le fait que Zig Zag ne profite pas encore d’une machine promotionnelle, il remplit presque toujours ses salles, et ce, même dans les villes où son nom ne sonne aucune cloche.
Actuellement, l’équipe de Zig Zag s’affaire à donner vie à son premier album. Elle a récemment présenté une première maquette: 18 pièces enregistrées en moins d’un mois et demi dans le studio professionnel de François Laforest. La véritable session d’enregistrement se déroulera durant l’été. Le disque devrait sortir en septembre.
Le 6 mars à 21 h
Au Maquisart
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