Paroles et musique de Bob Dylan : Hommage à un géant
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Paroles et musique de Bob Dylan : Hommage à un géant

Rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir déjà rencontré Bob Dylan. Mais c’est le cas de PETER LANDECKER, qui l’a même rencontré trois fois plutôt qu’une. Le résident de North Hatley est un grand admirateur du chanteur. Tant et si bien qu’il a monté un hommage au chanteur, qui se démarque des traditionnels spectacles du genre.

Élise Giguère

Sur la scène, Landecker est accompagné de plusieurs musiciens de la région, dont Kate Morrison et Jeff Coates. "Peter personnifie Dylan. Et nous, on interprète les chansons à notre façon", explique Kate Morrison. Les dimensions théâtre et musique se côtoient donc dans ce spectacle qui présente environ 25 chansons de l’auteur de Mr. Tambourine Man.

Pour monter l’aspect théâtral du spectacle, Peter Landecker a utilisé les mots de Dylan, glanés dans des programmes de concerts et autres écrits de celui qui fut le porte-parole de toute une génération d’Américains. Les mots ont été traduits par Patricia Godbout pour que le public francophone ne manque pas une seule ligne du spectacle.

L’histoire de Paroles et musique de Bob Dylan ne date pas d’hier. Le show, présenté au Théâtre Piggery de North Hatley l’automne dernier, a été monté pour la première fois en 1987 à San Francisco. Du temps où Peter Landecker habitait encore sa Californie natale. À l’époque, le jeune homme avait travaillé très fort pour obtenir les droits. Ses deux premières rencontres avec Dylan étaient arrivées de façon fortuite. La première fois, c’était dans une station-service et la deuxième fois, dans la rue, alors que le chanteur se promenait à vélo. La dernière rencontre s’est déroulée de façon plus officielle aux Universal Studios. Comme il n’était pas facile de choisir parmi les 600 chansons du répertoire du chanteur, Dylan a lui-même proposé quelques titres. "Idiot Wind, c’est lui qui m’a suggéré de l’inclure. C’est l’une de ses chansons les plus personnelles", raconte celui qui personnifie Dylan.

Divisé en deux parties, le spectacle fait un survol chronologique de la carrière de l’artiste. "Au premier acte, je parle un peu plus et c’est un peu plus drôle, explique Peter Landecker. Le deuxième acte est plus personnel. C’est l’époque plus country, avec les chansons d’amour et de divorce. Ce sont des chansons plus douloureuses. Après ça, c’est l’époque gospel. On interprète notamment Serve Somebody et on finit avec Forever Young." Une belle soirée pour les amateurs, les nostalgiques, mais aussi pour les curieux qui souhaitent découvrir l’œuvre de ce monument de la chanson américaine.


Le 20 mars à 20 h 30
Au Théâtre Granada