Dream Theater : Laboratoire de rêve
Musique

Dream Theater : Laboratoire de rêve

Constamment ravitaillés en inspiration par leurs multiples expériences individuelles, les cinq artisans de Dream Theater rappliquent en ville pour présenter le fruit de leurs dernières retrouvailles créatrices. Quand métal rencontre  progressif.

Mike Portnoy (batterie) participe à TransAtlantic avec Neil Morse et Pete Trewavas (Marillion). John Petrucci (guitare) prévoit bientôt terminer l’enregistrement de son album solo, alors que celui de Jordan Rudess (claviers) devrait sortir incessamment. John Myung (basse) collabore avec Ty Tabor sur divers projets (Platypus, The Jelly Jam), et James Labrie (chant) est tout aussi loin de s’ennuyer lorsque Dream Theater n’est pas sur la route ou en studio. "Je suis passablement occupé avec Frameshift, et j’ai aussi un autre projet qui devrait sortir bientôt, appelé Madmen and Sinners, avec le guitariste Tim Donahue. Puis lorsque la tournée en cours s’achèvera, je commencerai à travailler sur mon prochain disque solo. Et j’ai aussi, croyez-le ou non (rires), fait quelque chose avec Arjen Lucasson, ce qui paraîtra en mai", raconte-t-il depuis San Francisco, où s’amorce une vaste tournée qui devrait s’étirer jusqu’à l’automne prochain.

"Ça nous tient en bonne forme musicale, poursuit le chanteur originaire de Penetanguishene (Ontario) maintenant établi à Toronto. Chaque fois qu’on se retrouve, on a tous été sur scène ou en studio récemment, à écrire ou enregistrer; alors ça permet de maintenir la concentration et de générer une bonne énergie lorsqu’on se regroupe pour mettre au point un nouvel album…" L’objectif principal, ajoute-t-il, est d’éviter à tout prix la répétition et de repousser le plus possible les limites du groupe. "En fait, Dream Theater fonctionne de cette façon depuis le début. Nous sommes prêts à prendre des risques et à expérimenter afin que chaque album ait un son ou un style particulier, afin qu’il s’agisse d’un effort musical illustrant bien où on est rendus musicalement…"

Sur son dernier essai, Train of Thought (2003/Elektra), la formation s’aventure encore plus profondément en terrain métalloïde, un peu dans la veine d’Awake, paru il y a 10 ans. "Je crois qu’il s’agit d’un album lourd et très agressif; c’est presque ininterrompu comme dureté. Mais à force de l’écouter, de se familiariser avec les pièces et leurs différentes sections, on se rend compte qu’il est très progressif aussi, extrêmement technique", précise celui qui, pour la première fois depuis son recrutement en 1991, a été entièrement impliqué tout au long du processus créatif. "C’est assurément l’album le plus heavy qu’on ait jamais fait; c’est quelque chose qu’on avait besoin de faire et qu’on voulait explorer…"

Le 26 mars à 20 h 30
Au Théâtre Capitole
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