Musique

Carol Welsman : Jazz romance

Rencontrant un succès grandissant aux États-Unis et dans le reste du monde, la chanteuse et pianiste CAROL WELSMAN ramène son jazz pop multicolore sur les scènes québécoises. Pour perpétuer l’idylle qu’elle y vit avec le public, et aussi avec les musiciens locaux.

Depuis sa signature avec la prestigieuse étiquette de disques Savoy Jazz, la Torontoise Carol Welsman joue vraiment dans la cour des grands. Elle a pu présenter le matériel de son dernier disque The Language of Love sur nombre de planches états-uniennes et européennes, puis ce sera au tour du Brésil en mai, en attendant le Japon plus tard cette année. Sa voix claire et sensuelle, couplée aux teintes swing et bossa de sa pop jazzée, lui a permis de se hisser auprès des populaires Diana Krall et Norah Jones, tout en conservant son identité. "Je n’aime pas me limiter, confie-t-elle depuis Montréal, dans un français exemplaire. Pour moi, le jazz, le swing, c’est beau; mais il y a tellement de chanteurs qui ont déjà percé avec ces chansons-là, dans ce style-là… C’est pour ça que j’aime bien incorporer d’autres genres. Je fais de grands efforts pour trouver un truc spécial dans chaque chanson, pour avoir une signature bien à moi…"

En plus de varier les colorations musicales, Welsman aime déployer sa voix sous divers phonèmes, chantant aussi bien en anglais qu’en français, en italien ou en portugais. "C’est drôle, mais ça me fait penser encore plus au sens des paroles! Parce qu’en anglais, c’est ma langue maternelle, alors dans les autres langues, j’ai plus de défis; j’ai plus d’efforts à faire et à la fin, je crois que ça sort peut-être même avec plus de sentiments. C’est tellement beau le son du français, surtout dans le jazz; ça sonne merveilleusement bien. Même l’italien; c’est très enchanteur comme langue. Alors, bien sûr, j’ai choisi les langues romantiques, vous avez vu (rires)… Je ne sais pas si en russe ou en allemand ça sort de la même façon, j’aimerais bien essayer! Ou même en japonais…"

Obtenant au Québec autant de succès que dans tout le reste du Canada anglais réuni, la chanteuse ne cache pas son amour pour les fans d’ici. Et les musiciens locaux ne sont pas en reste. "Je vous jure que ce sont les musiciens québécois qui m’ont le plus impressionnée", lance celle qui joue avec différentes formations, la version québécoise comprenant Yves Nadeau (guitare), Daniel Breton (basse) et Christian Pomerleau (batterie). "Et c’est pas un compliment que je fais comme ça; ce sont les mieux préparés, il y a un professionnalisme ici qu’on retrouve rarement ailleurs. Ils ont un splendide respect pour l’art…"

Le 6 avril à 20 h 30
À la Salle Albert-Rousseau
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