La sortie de l’album Requiem avait été fort remarquée dans le monde de la musique québécoise en 2002. Avec cette œuvre, Pier Carlo Liva signait une étonnante messe des morts. Les textes latins venaient cohabiter avec les riffs métal, la voix aérienne de Catherine Elvira Chartier côtoyait la voix death et baryton de Pier Carlo Liva, le violon alto se mixait aux guitares électriques… L’industrie de la musique avait d’ailleurs récompensé l’audace du groupe en lui décernant un prix pour son innovation et son habileté à mélanger différents styles au Gala des MIMI 2003.
Détenteur d’un baccalauréat en guitare classique, Pier Carlo Liva a commencé à songer à son propre requiem après avoir chanté celui de Mozart. Trois ans ont été nécessaires à la composition de l’œuvre, qui représente un compromis entre la puissance mélodique du classique et la force brute du métal.
Distribué partout au Canada, l’album accumule les bonnes critiques et fait son petit bonhomme de chemin. La prochaine étape à franchir pour le groupe, c’est celle de la distribution en Europe, estime le leader du groupe. "Pour nous, c’est là que ça se passe. Il faut rentrer dans ce marché-là. Tous les groupes de notre genre sont là-bas." Autre but: aller jouer en Europe. "Mais ce genre de choses-là, c’est beaucoup une question de timing, constate le chanteur et guitariste. Nos devoirs, on les a faits. L’avenir nous dira si on va décoller ou rester locaux."
Liva travaille présentement à de nouvelles compositions, en latin toujours, mais avec des textes profanes cette fois-ci. Toutefois, le groupe souhaite asseoir solidement Requiem avant de lancer un autre album. "Il n’y a pas de presse pour sortir un autre album. Pour moi, la démarche artistique vient avant la démarche commerciale. Si t’as rien à dire, t’auras rien à vendre."
En plus de se produire au Graff, le groupe sera en spectacle à Montréal, aux Foufounes électriques, le 17 avril.
Le 3 avril à 21 h 30
Au Graff
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