C’est par le biais d’une exposition de photos sur le Grand Nord qu’Élisapie et Alain se sont rencontrés. Tous les deux pensaient chacun de leur côté faire un concept rassembleur. "Avant que je rencontre Alain, ça faisait au moins un mois que je pensais faire un projet musical", se rappelle Élisapie.
Elle, autochtone, Inuk, s’exprimant couramment en inuktitut, en français et en anglais. Dès son jeune âge, elle était en vedette à la "coop" de son village. Adolescente, elle était l’interprète du groupe de son oncle. "Le chant a toujours existé, c’est naturel pour moi, raconte Élisapie. Mais je ne savais pas que l’on pouvait gagner sa vie avec ça." Lui, Alain Auger, Québécois francophone, intéressé par la diversité culturelle. Multi-instrumentiste, il a composé des trames sonores de film, entre autres avec Pam Grier, collaboratrice de Quincy Jones.
Taima se veut porteur d’une vision nouvelle des relations entre les Blancs et les autochtones. En inuktitut, ça signifie "Assez, c’est terminé." "Ce n’est pas un arrêt. C’est un regard tourné vers l’avenir. C’est la naissance, la poursuite. Ça veut dire: "Est-ce qu’on a fini? Est-ce que l’on passe à autre chose?"" rapporte Élisapie.
Elle, son influence se compose de chants de son village natal au Nunavut et de folk américaine. Lui a baigné dans la musique ethnique et le rock britannique. Daniel Lanois, Portishead et Björk sont parmi ses favoris.
C’est un rapport très intimiste avec le public que propose Taima. "Les gens nous disent qu’ils se sentent comme dans leur salon", décrit Alain, compositeur de toutes les musiques du groupe. "On va rejoindre le monde car on vit tous les mêmes affaires", renchérit Élisapie, auteure des paroles.
Le public pourra découvrir Taima sur plusieurs scènes québécoises, dont celle du Pavillon des arts et de la culture de Coaticook.
Le 3 avril à 20 h
Au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook
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