Catherine Major : De beaux lendemains
Musique

Catherine Major : De beaux lendemains

CATHERINE MAJOR vient tout juste d’enfanter d’un premier album, Par-dessus bord, qui, étonnamment, laisse entrevoir une grande maturité sur le plan musical. Cet enregistrement a été lancé sous l’étiquette des Productions de l’onde, maison de disques ayant aussi sous son aile l’artiste EDGAR BORI. La jolie blonde fera d’ailleurs une courte prestation au Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre lors du spectacle du mystérieux musicien ce 10 avril.

Catherine Major

, pourtant dans la fleur de la vingtaine, débarque dans l’univers du show-business armée d’une sagesse extraordinaire. Elle s’inscrit au cœur de cette nouvelle génération d’artistes qui participent à tous les volets de leur métier, qu’ils soient créatifs ou administratifs. À preuve: la lauréate du Festival en chanson de Petite-Vallée dans la catégorie Auteur-compositeur-interprète (2002) a produit seule son premier opus. Difficile de déléguer lorsqu’on a une idée très précise de ce que l’on recherche…

Ce désir de s’engager à fond dans la réalisation de Par-dessus bord n’a cependant rien d’un caprice de la part de la jeune femme. C’est plutôt la réaction naturelle d’une personne qui entretient un lien avec la chanson depuis longtemps. En effet, dès l’âge de 4 ans, Catherine Major fait ses premières gammes au piano à l’école de musique Vincent d’Indy à Montréal. Puis, au fil du temps, elle flirte avec les répertoires classiques et jazz. Son intérêt pour la musique aboutit finalement à un baccalauréat en piano jazz à l’Université du Québec à Montréal en 2003. Un diplôme qui lui est remis avec les félicitations du jury.

La compositrice avoue être très satisfaite du résultat de l’album, qui dévoile son goût pour les rythmes du monde. Comment pourrait-elle ne pas l’être? D’excellents musiciens tels Francis Covan (Michel Rivard, Bïa) et Christophe Papadimitriou (Yves Desrosiers, Soraya Benitez) ont accepté de plonger dans l’aventure. "Le disque est très à l’image de ce que je suis", souligne-t-elle avec un petit accent qui pourrait rappeler la France. "Il y a très longtemps que je travaille la musique. C’est ancré. J’ai l’impression, même si j’ai seulement 24 ans, d’avoir livré tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent." Dans la manière de s’exprimer artistiquement, Catherine Major fuit tout compromis. Elle reste intègre, fidèle à ses convictions, et ce, même si ce choix risque de ralentir la poursuite de sa carrière. Elle préfère placer les briques une par une afin de s’assurer une construction, un avenir, solide et durable.

Étrangement, la sonorité de Par-dessus bord rappelle beaucoup celle des derniers enregistrements d’Edgar Bori. Un hasard? Il semblerait que oui. "Bori, je ne le connais pas depuis longtemps. Je crois qu’on a un amour des choses semblables. Car la seule fois qu’il a participé à l’album, c’est sur la Clef." Cette affinité devrait être intensifiée puisque la passionnée du tango et de la musique tsigane est invitée par le chanteur sans visage à jouer pendant son spectacle Changer d’air au Théâtre Belcourt. Elle interprétera une ou deux de ses compositions personnelles. Serait-ce le début d’une belle amitié?

Le 10 avril à 20 h
Au Théâtre Belcourt
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