Teitur : Drakkar Blues
D’un petit archipel égaré entre l’Islande et l’Écosse nous parviennent les airs folk-pop d’un jeune artiste nommé Teitur Lassen, qui lançait en 2003 son premier album, Poetry & Aeroplanes. "Faroe Islands, c’est un tout petit endroit où vivent environ 45 000 personnes. On y compte 18 petites îles aux paysages campagnards mais moi, je viens de la capitale (Tórshavn) qui compte 17 000 habitants; une petite grande ville", raconte le musicien de 26 ans maintenant établi à Londres. Adepte de l’orgue depuis ses 13 ans, il a grandi au son des chants traditionnels locaux, inspirés par les sagas des Vikings, ses ancêtres. "Mais les Islandais prétendent qu’on descend de tous ceux qui avaient le mal de mer et qui ne se sont pas rendus en Islande", rigole-t-il.
Pour en arriver aux 11 extraits de Poetry… (principalement de douces ballades à la guitare traitant de voyage, d’attente et de solitude), Teitur a dû effectuer un fastidieux tri parmi les quelque 300 morceaux qu’il avait en banque. "J’ai effectivement des tonnes de chansons; il n’y a pas de problème de ce côté-là", souligne celui qui s’est finalement présenté en studio avec une quarantaine de candidates. Mais un autre défi l’y attendait. Au lieu d’enregistrer à la chaîne une foule de prises de la même pièce, le réalisateur Rupert Hine avait un curieux plan pour sa recrue. "Il me demandait de jouer les chansons dans tous ces ordres différents que je ne connaissais pas, pour essayer d’obtenir la meilleure prestation et de bien saisir l’esprit des morceaux. J’aime bien tenter d’adapter chaque chanson à la situation dans laquelle je me trouve et voir où ça peut mener; ça permet d’entretenir la magie…"
Le 24 avril à 20 h, en première partie de Rufus Wainwright
À la Salle Albert-Rousseau
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