Boris Brott : Un air de famille
BORIS et ALEXANDER BROTT dirigent tour à tour l’Orchestre de chambre McGill. Coup d’œil sur le prochain concert d’un des plus vieux orchestres en ville.
L’Orchestre de chambre McGill propose cette semaine un programme auquel participent deux interprètes canadiens qui connaissent une carrière importante à l’extérieur du pays: James Sommerville, cor solo du Boston Symphony Orchestra, et le ténor Benjamin Butterfield, qui est maintenant basé à Amsterdam. Le chef de l’Orchestre, Boris Brott, mène lui aussi une carrière internationale importante, étant passé entre autres par le New York Philharmonic, avec Leonard Bernstein, et par le Royal Ballet (Covent Garden). Il est actuellement directeur artistique d’un festival d’été qui porte son nom et du National Academy Orchestra en Ontario, mais aussi du New West Symphony à Los Angeles, où je l’ai joint.
"À Montréal, explique-t-il, je poursuis l’œuvre de mon père avec l’Orchestre de chambre McGill, qu’il a fondé et qui compte quelques-uns des meilleurs archets en ville. Nous avons une relation historique avec l’Université, mais il s’agit bien d’un ensemble professionnel. Notre répertoire va de la musique baroque à la musique contemporaine, et de plus en plus de gens viennent nous entendre. Notre prochaine saison sera la 65e ! À 89 ans, mon père dirige une œuvre à chaque concert, généralement un de ses arrangements ou une de ses compositions."
L’Orchestre commande à l’occasion des œuvres, comme c’était le cas l’année dernière avec le Requiem de Gabriel Thibodeau. "Nous avons passé des commandes d’œuvres bien avant la mise sur pied du Conseil des Arts du Canada, ajoute Boris Brott. Par exemple, lors du prochain concert, nous interpréterons une œuvre de Harry Freedman, Images, que l’Orchestre a commandée en 1958. Et lors de notre dernier concert cette saison, en mai, avec la pianiste montréalaise de réputation internationale Janina Fialkowska, nous créerons une œuvre d’Andrew Culver, un compositeur qui a beaucoup côtoyé John Cage. Je jouerai d’ailleurs du synthétiseur pour l’occasion!" Bref, le chef maintient la tradition tout en allant de l’avant!
Les autres œuvres au programme lundi mettront en lumière les talents des invités. Les solistes joueront d’abord ensemble, dans la Sérénade pour ténor, cor et cordes (1943) de Benjamin Britten, puis séparément, Benjamin Butterfield chantant Look Down Harmonious Saints de Haendel et James Sommerville démontrant sa virtuosité dans le Concerto pour cor no 2 de Mozart. L’Orchestre interprétera aussi des arrangements de sonates de Scarlatti.
Le 26 avril
À la Salle Pollack
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