Oleksa Lozowchuk et Blair Lofgren : Trame de vie
Musique

Oleksa Lozowchuk et Blair Lofgren : Trame de vie

Surtout actif dans le domaine cinématographique ces dernières années, le jeune compositeur OLEKSA LOZOWCHUK revient à la musique et présente Bright Sadness, une incursion mélodique au cœur de l’expérience humaine, prenant vie sous l’archet de BLAIR LOFGREN.

D’origine ukrainienne, Oleksa Lozowchuk a quitté la Saskatchewan il y a cinq ans pour s’installer à Montréal et compléter une maîtrise en cinéma. À seulement 27 ans, il compte déjà à son actif nombre de trames sonores et de films, incluant Anna’s Wedding (Prix des Arts du Maurier), réalisé en 2001. Mais l’appel de la musique allait rapidement se faire plus insistant, l’amenant à la composition d’une suite pour violoncelle et accompagnement intitulée Bright Sadness. "C’était un besoin personnel d’exprimer l’empathie, explique-t-il. Après le 11 septembre, je venais de terminer Anna’s Wedding, qui portait sur une photo-journaliste qui allait à Tchernobyl et se retrouvait devant la destruction, la souffrance. Je voulais faire quelque chose qui rende compte d’une variété d’émotions, celles qui sont associées à la douleur mais aussi à la joie de vivre; montrer les deux côtés de l’expérience humaine. Bright Sadness, c’est le paradoxe de la vie; un mélange de bonheur et de tristesse, mais toujours sur fond d’espoir…"

Pour mettre en forme son œuvre, Lozowchuk (qui jouera au concert de la sopilka, flûte ukrainienne) a fait appel à son vieil ami Blair Lofgren, violoncelliste solo de l’OSQ, au Quatuor Cartier, au contrebassiste Étienne Lépine-Lafrance, aux sopranos Kami Lofgren (sœur de Blair) et Louise Frenette, puis au ténor Micah Lamb. "Ce n’est pas très facile comme musique, admet Blair Lofgren, sans tarir d’éloges sur l’écriture de son ami, qui marie diverses influences d’époques variées. Ça m’a demandé beaucoup de recherche du côté de l’Europe de l’Est, de la musique turque et gitane. Ça m’a aussi amené à écouter beaucoup de chants arabiques et à essayer d’imiter les styles de musique comme ça… C’est une musique très proche de moi, car tout comme Oleksa, je suis orthodoxe et c’est vraiment une musique liturgique. C’est profond et très spécial, autant sur le plan musical que sur le plan religieux", poursuit le musicien. Quant au compositeur, il qualifie sa musique d’optimiste. "Oui, il y a des choses horribles qui se produisent tous les jours, comme on en voit à la télé, mais il y a aussi cette quantité phénoménale de "battements d’ailes de papillon" qui ont lieu partout dans le monde et auxquels trop peu de personnes portent attention. Il y a de l’espoir et de la clarté… Sinon, je n’écrirais pas ce genre de musique…"

Le 1er mai à 20 h
À la Chapelle historique Bon-Pasteur
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