Robert Langevin : Je reviendrai à Montréal
Musique

Robert Langevin : Je reviendrai à Montréal

Son dernier concert montréalais remonte à 1995. Première flûte à l’Orchestre Philharmonique de New York, que dirige Lorin Maazel, ROBERT LANGEVIN revient en ville pour se joindre au Quatuor Claudel le temps d’un concert. Performance éclatante assurée.

Robert Langevin a un talent sûr. Prix d’Europe en 1976, puis retour à Montréal en 1980 avec un poste de flûte solo associé à l’OSM. Membre de l’ensemble Musica Camerata par la suite, et de celui de la Société de musique contemporaine du Québec, il quitte Montréal en 1993. "J’ai quitté Montréal pour aller jouer avec l’Orchestre de Pittsburgh, ou, plus précisément, avec Lorin Maazel. Mes trois premières saisons ont été ses trois dernières." Cependant, les deux musiciens allaient se retrouver: "Quand le poste de première flûte s’est ouvert à New York, je n’ai pas fait l’audition, parce que j’étais bien à Pittsburgh. Mais cette première audition n’a rien donné et on a invité différentes personnes à venir faire quelques concerts avec l’orchestre. J’ai accepté d’y aller parce que je n’avais jamais joué avec Kurt Masur, qui le dirigeait. J’ai été très agréablement surpris par l’attitude des musiciens. Ils avaient déjà eu mauvaise réputation, mais c’était apparemment du passé. Les gens étaient très gentils et j’ai eu beaucoup de plaisir à jouer avec Masur. Il m’a demandé d’auditionner pour le poste et je l’ai fait sans trop d’attentes, puis je l’ai eu. Ensuite, Maazel a été nommé au Philharmonique de New York quatre mois après que j’y sois arrivé!"

Robert Langevin enseigne également à la Juilliard School of Music et dirige le département d’études orchestrales en flûte à la Manhattan School of Music. Le Philharmonique de New York organise aussi chaque année une série de six concerts de musique de chambre, auxquels participe bien sûr Robert Langevin. "C’est probablement pareil pour la plupart des musiciens, mais je crois que la musique de chambre ou le répertoire solo, c’est ce qu’il y a de plus satisfaisant pour nous. On décide nous-mêmes de chacun des paramètres de l’interprétation. C’est important pour notre intégrité de musicien. Bien sûr, le travail à l’orchestre a aussi ses bons côtés, c’est différent, mais quelqu’un qui ne ferait que ça aurait l’impression de travailler dans une manufacture de notes…"

C’est à l’Orchestre symphonique de Sherbrooke, où il jouait il y a deux ans, que Robert Langevin a rencontré Élaine Marcil, qui y occupe le poste de violon solo. "Mon poste à New York me laisse la liberté d’accepter des offres comme celle que m’a faite Élaine à ce moment-là de penser à un programme pour un concert avec le Quatuor Claudel." Le répertoire pour quatuor à cordes et flûte est étonnamment très rare. Étonnamment, parce que la combinaison qui en résulte est magnifique. "J’ai vraiment dû faire des recherches et j’avoue que j’ai été moi-même surpris par la qualité des œuvres que j’ai trouvées", explique le flûtiste.

Le Quatuor Claudel (Élaine Marcil, violon, Marie-Josée Arpin, violon, Annie Parent, alto, Jeanne de Chantal Marcil, violoncelle) et Robert Langevin interpréteront donc un programme d’œuvres peu connues, mais qui méritent amplement le détour. On entendra des pièces de Luigi Boccherini (1743-1805), Arthur Foote (1853-1937), Donald Francis Tovey (1875-1940), Alberto Ginastera (1916-1983), Diego Luzuriaga et Jacques Hétu.

Le 11 mai à 20 h
À la Salle Pierre-Mercure
(514) 987-6919
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