Sébastien Deshaies : Métissages classiques
L’amour de la musique se transmet génétiquement. SÉBASTIEN DESHAIES saurait le confirmer. Descendant d’un père et d’un grand-père violoneux, il a cependant craqué pour la guitare classique. Une passion qu’il nourrit depuis l’enfance.
Karine Gélinas
Photo : Karine Gélinas
La musique a toujours fait beaucoup d’écho chez Sébastien Deshaies. Enfant, il aimait bien retrouver le tourne-disque de ses grands-parents et passait des heures à jouer avec l’enregistreuse de son paternel. Un jour, ce dernier, qui connaissait un excellent enseignant, lui a proposé de suivre des cours de guitare classique. Le Trifluvien, alors âgé de neuf ans, a accepté tout bonnement, sans imaginer que ce nouveau passe-temps deviendrait une carrière.
Planté dans un univers rigide, l’artiste s’est vite fait rattraper par ses influences familiales. Son intérêt pour les rythmes folkloriques a commencé à grandir. Un besoin de se rapprocher de ses racines? S’il ne nie pas cette raison, Sébastien Deshaies parle surtout d’un désir de côtoyer un public authentique. Sans tomber dans le traditionnel pur et dur, il métisse légèrement le genre au répertoire classique. "C’est juste une simple inspiration. Les deux musiques sont tellement différentes, quoiqu’en même temps elles se rapprochent… Chaque région a sa couleur particulière."
Bien qu’un musicien professionnel ait déjà qualifié son jeu de nerveux et qu’il ait gagné plusieurs prix d’interprétation au cours de sa jeune carrière (premier prix à la finale nationale du Concours de musique du Canada en 1997, prix d’interprétation musicale au Collège de Sherbrooke en 1998…), le souriant guitariste est toujours à la recherche d’une couleur personnelle, d’une sonorité unique. Le travail d’une vie, paraît-il.
Prochainement, il présentera un concert dans le cadre des Muffins aux sons. Cette matinée s’orchestrera autour de la thématique du voyage. Le passionné jouera des pièces espagnoles, sud-américaines, québécoises, irlandaises, chacune arrangée à sa manière. "Je vais aussi montrer techniquement l’instrument. J’aime ça lorsqu’il y a un contact avec le public. Je veux que ça soit amical", conclut celui qui participera comme guitariste au Carrefour mondial de l’accordéon de Montmagny en septembre prochain.
Le 16 mai à 11 h
Au foyer de la Salle J.-A.-Thompson
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