Andrée Watters : L’énergie
Elle n’a que 21 ans et affiche une attitude rock digne des divas du Québec. L’énergie d’ANDRÉE WATTERS est comparée à celle des Avril Lavigne et Marjo. On la dit aussi rebelle, on raconte qu’elle est une boule d’énergie. Mais en fait, qui est-elle vraiment? Qui est celle qui s’est propulsée dans la jungle artistique? Qu’a-t-elle à dire de plus?
Depuis la sortie d’AW, son premier album, ça n’arrête pas de bouger autour d’elle. Il a fallu que la jeune femme travaille trois ans avant d’arriver au succès qu’on lui attribue. "Quand c’est ton premier album, tu ne peux te préparer à rien et tu ne peux t’attendre à rien, raconte Andrée Watters. Tu ne l’as jamais vécu. Mais je suis bien contente de ce qui m’arrive. C’est super. Après avoir passé trois ans en studio, tu te demandes si les gens vont aimer ça. Tu te demandes si tu n’as pas fait ça pour rien… si tu as travaillé trois ans sur un trip personnel que les gens n’aimeront pas."
Watters sera en spectacle pour la première fois dans la région lors du Salon Jeunesse Saguenay. Pour elle, les spectacles et le contact avec le public sont deux choses primordiales. Être présente sur toutes les scènes de la province la rassure quant à sa carrière. "Le fait de faire plusieurs spectacles veut dire pour moi que ça va bien. Je suis très contente de faire plein de shows partout et que les gens viennent me voir… ça me prouve que ça va très bien, que les gens aiment l’album. On frôle les 50 000 copies vendues, donc je pense que les gens adorent l’album. Ils semblent touchés par mes chansons. Moi, j’ai accompli ce que je voulais."
Que reste-t-il à savoir?
Si on lui demande ce qu’il reste à découvrir d’elle, vu que tout a été dit et écrit sur Andrée Watters, elle nous confiera que c’est lors de ses spectacles qu’on en découvre davantage. "C’est vraiment ce qui se passe sur scène qui compte. Si chaque spectateur faisait sa propre critique, elles seraient toutes différentes. Ça dépend vraiment de la perception de mon spectacle, de la perception de mes chansons. Les gens m’ont vue à la télé, ont entendu mes chansons à la radio. La prochaine étape, c’est vraiment de venir me voir sur scène… c’est cette partie-là qu’il reste à découvrir dans le fond. J’ai eu de super bonnes critiques, je suis super contente… mais ce sont les critiques de quatre ou cinq personnes quand j’ai fait un spectacle devant plusieurs milliers de spectateurs."
L’auteure en elle
Andrée Watters signe les paroles de 11 des 12 chansons d’AW. L’album, qui sonne pop-rock, reflète son travail. "C’est par passion que j’ai décidé de le faire. À la base, quand tu décides de faire un album, tu le fais pour toi, tu le fais parce que tu as envie de le faire. Moi, j’aime tout ce qui est pop, tout ce qui est rock. Je me demandais si j’allais réussir à faire un tel mélange que les gens allaient aimer. C’est un style de musique que je trouvais propre à moi-même. Bien que tu aies toute une équipe qui t’entoure et t’encourage, tu te demandes si le public va aimer ça. Mais même s’il n’avait pas aimé ça, j’aurais continué de faire ce métier-là… mais consciemment, c’est mission accomplie."
Effectivement, Watters a accompli ce qu’elle voulait. Avec ses 50 000 copies vendues, elle peut enfin être rassurée quant à son travail. Mais les difficultés ont quand même été présentes avant la sortie de son album. En effet, Andrée a dû essuyer un premier refus d’une maison de disques avant de trouver son contrat avec BMG Canada. "Il a fallu recommencer à envoyer des démos et chercher un autre contrat." Certes, la chanteuse a été déçue. "Quand on est certain qu’on l’a et que le refus arrive, on se dit: coudon, est-ce vraiment mon destin… est-ce que ça va vraiment marcher, cette affaire-là… est-ce que je fais ça pour rien… est-ce que je perds mon temps? Mais au fond de moi, peu importe ce qui allait arriver, c’est ce que j’avais envie de faire. Ça allait prendre le temps qu’il fallait. Mon album aurait pu sortir à mes 40 ans, je m’en foutais parce que c’était ce que j’avais envie de faire." Malgré tout, Andrée Watters ne s’est pas découragée. Avec son acolyte Fred St-Gelais, elle a réussi. "J’ai été très chanceuse. J’ai 21 ans et j’ai déjà un album. Ça fait un an déjà qu’il est sorti. C’est sûr que si je me compare à d’autres, ça n’a pas été un calvaire, mon histoire… j’ai été chanceuse et je profite de ce destin qui s’offre à moi."
Et la critique?
Beaucoup de choses pourraient circuler sur Andrée Watters. Succès rapide, chanteuse à un hit, etc. Et pourtant… "Toutes les critiques sont bonnes… aucune de mauvaise. Mais ça me met encore plus de pression parce que je me dis: oui ça va bien mais il faut que je travaille encore plus fort. Je pense qu’il faut trouver l’équilibre. Je sais qu’un jour, il y aura peut-être une mauvaise critique mais il faudra que je la prenne comme les bonnes… que je ne me laisse pas abattre par ça." La jeune chanteuse reste toutefois réaliste. "Je ne me laisse pas enfler la tête par les bonnes critiques parce que le spectacle continue et je veux que tout le monde aime ça. Tant mieux dans le fond, les critiques ont été bonnes. Je suis super contente mais ça fait juste me dire: ben arrête pas de travailler fort comme tu le fais là, continuer de te donner à 100 % tous les soirs."
Auditoire d’ados?
Lorsqu’on lui fait la remarque que son auditoire est jeune, elle répond qu’elle ne pouvait pas s’attendre à un public en particulier. "Je n’écris pas pour un groupe d’âge cible, j’écris des chansons pour le plaisir. Il y a aussi le fait que j’ai 21 ans. C’est sûr que je ne m’attendais pas à aller chercher un public très vieux. Mon public, c’est celui qui se retrouve à travers mes chansons, qui se sent concerné par mes textes et par mes musiques. Je suis très contente du public que j’ai car il est passionné, dévoué et démonstratif. Faire des shows devant des ados, c’est la plus belle chose… ils ont de l’énergie et du plaisir à être là; moi je ne peux pas demander mieux."
Certains ont dit que ses paroles étaient une mauvaise influence pour les fillettes de 11-12 ans. "Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, je ne prends pas ça personnel. Je pense que c’est une question de perception. Ceux qui me connaissent savent que je prône la confiance en soi et le fait d’aller au bout de ses rêves. Si quelqu’un pense que ça influence mal les jeunes, c’est sa perception, son problème. Je n’ai jamais vu personne se sentir offusqué de ce que je fais."
Celle qui sera dans la région pour la première fois le 28 mai au Salon Jeunesse Saguenay a déjà commencé à travailler sur son deuxième album. En attendant, autant en profiter pour aller la découvrir sur scène, et si l’occasion ne s’y prête pas le 28 mai, Watters sera également au Vieux-Port cet été. www.andreewatters.com
Le 28 mai
Au Salon Jeunesse Saguenay