Michel Rivard : Dire le monde
Musique

Michel Rivard : Dire le monde

Au terme de deux années bien garnies en concerts et intermèdes théâtraux, MICHEL RIVARD se promet du repos et une profonde réflexion sur le monde actuel, qui saura peut-être lui inspirer de nouvelles chansons. Mais les mots ne semblent pas vouloir se bousculer, vu l’ampleur des dégâts.

Après avoir offert près de 150 concerts depuis juin 2002, tout en poursuivant son œuvre de comédien au sein de la comédie musicale Le Petit Prince, Michel Rivard s’amène à l’Autre Caserne pour l’avant-dernière représentation d’un spectacle à saveur intimiste commémorant ses 30 années de carrière, présenté en trio avec Francis Covan (basse, contrebasse) et Sylvain Clavette (percussions). "C’est une tournée qui m’a procuré énormément de plaisir, autant avec les musiciens qu’avec le public. Mais là, le besoin d’arrêter, de disparaître, de n’être dans l’œil public d’aucune façon pendant un bout de temps, c’est vraiment le beau cadeau, la belle récompense qui s’en vient", confie l’artiste, conscient que l’appel des planches ne risque toutefois pas de se calmer pour autant. "Je suis sûr qu’après quelques semaines, je vais avoir le goût d’aller en faire une couple (de spectacles), de partir tout seul avec ma guitare (rires). Mais non; il va falloir que je me discipline pour me donner du temps libre…"

Tout en travaillant sur un projet d’album en concert, tiré de cette tournée, qui pourrait voir le jour à l’automne, l’auteur-compositeur-interprète et guitariste entend se remettre à l’écriture d’ici quelques mois, au gré de l’inspiration et des bonnes dispositions de sa plume. Difficile de dire, pour l’instant, ce qui pourra bien l’animer. "C’est un peu prématuré en effet. Je pense que c’est un peu pour ça, justement, que je ne suis pas encore dans un courant d’écriture. Comme beaucoup de monde actuellement, je suis dans un état, je ne dirais pas de malaise, mais presque… Parce qu’il y a eu des changements extrêmement rapides qui se sont faits à tous points de vue dans la société et puis, bon, cette épouvantable horreur qu’on nous matraque chaque jour depuis quelque temps… C’est sûr que je ne peux pas rester insensible à tout ça, mais en même temps, pour le moment, je suis plus abasourdi que motivé à réagir; je dois avant toute chose me resituer, je pense, et c’est vraiment le temps qui va permettre ça. Je ne sais pas encore si les prochaines chansons vont être une réaction à ce que je ressens par rapport à la situation, ou si, tout simplement, ce sera une espèce de repli sur des valeurs plus simples; on verra…"

Le 21 mai à 20 h 30
À l’Autre Caserne
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