François Bourassa Quartet : Simplicité jazz
Malgré les critiques dithyrambiques de son dernier album, Indefinite Time, le François Bourassa Quartet garde les pieds sur terre. Certains chroniqueurs ont pourtant hissé cet opus parmi les plus grands enregistrements jazz canadiens.
Il y a quelques années que le vent souffle dans la bonne direction pour le François Bourassa Quartet. Les liens entre les musiciens se solidifient, les critiques positives fusent, les récompenses prestigieuses, dont les prix Opus (2003) pour le Spectacle de l’année en jazz et en musique du monde et pour le Spectacle de l’année, se succèdent. Une kyrielle de facteurs qui pourraient amener la formation à se gonfler d’orgueil. Pourtant, il n’en est rien. Le quartet joue toujours avec la même fougue, avec la même passion, comprenant que rien n’est acquis.
Évoluant autour du pianiste François Bourassa, fils du regretté Robert Bourassa, le groupe de réputation internationale célèbre ses 21 ans d’existence. Si le contrebassiste Guy Boisvert s’est joint à l’aventure dès les premiers instants, les autres éléments ont légèrement bougé en cours de route. Mais depuis 1998, le quartet semble s’être solidifié de façon définitive avec Greg Richie à la batterie et André Leroux au saxophone.
Ainsi, le quartet, qui a pris son véritable envol en 1985 lors du Festival de jazz de Montréal, jouit d’une longue histoire derrière lui. Un parcours qui aurait pu être bien différent. Car, comme la majorité des adolescents, François Bourassa, grattant la guitare, a pendant un moment exploré l’avenue des bands rock garage. Mais à l’âge de 18 ans, il s’est rassis à son piano, instrument qui lui donnait une voix. Et c’est l’improvisation musicale qui l’a mené vers le jazz. "J’aimais la liberté que ça pouvait offrir!"
François Bourassa admet avoir été grandement influencé par Bill Evans dans ses débuts. Il dévorait son côté lyrique et mélodique. "J’admire beaucoup son intégrité, son style aéré, minimaliste", poursuit-il sans cacher sa grande estime pour d’autres piliers du jazz, comme Miles Davis ou John Coltrane. Son côté classique sans doute. Aujourd’hui, il ouvre davantage ses horizons. Il goûte à une panoplie de musiques, dont les rythmes du monde et électroniques, ce qui s’entend dans ses compositions.
Le François Bourassa Quartet sera de passage dans la région pour broder un spectacle autour de ses deux derniers albums. Ensuite, il se lancera dans une tournée des festivals canadiens avant de retrouver l’ambiance du Festival de jazz de Montréal.
Le 29 mai à 20 h
Au Moulin Michel
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