The Von Bondies : Rossée rock
Musique

The Von Bondies : Rossée rock

Avant de s’entretenir avec les Von Bondies, les journalistes sont rapidement mis en garde par leur relationniste de presse. "Vous aurez 15 minutes avec le chanteur Jason Stollsteimer, et nous vous demandons, s’il vous plaît, de ne pas évoquer le dossier Jack White. Le groupe préfère discuter de sa musique."

Compte tenu de l’ampleur médiatique qu’a prise la raclée que White a servie à Stollsteimer dans un bar de Detroit en décembre dernier, cette demande se comprend parfaitement. Ancien ami de Jason, le chanteur des White Stripes, qui avait même réalisé le premier Von Bondies, a finalement plaidé coupable, mais l’histoire a fait les choux gras de la presse à potins. Une bien mauvaise présentation pour le groupe de Jason alors que leur album Pawn Shoppe Heart regorge de succès potentiel.

Véritable bonbon rock abrasif, le premier extrait C’mon C’mon se hisse dans la catégorie des tubes instantanés. Parfaitement balancées, les intonations mordantes de Jason s’infiltrent directement au cerveau, provoquant un hochement de tête euphorisant qui s’adapte aux rythmes des guitares enrobées d’écho. Simple, mais diablement efficace contre la monotonie. "Nous achevions l’album, et j’étais seul au studio tard le soir afin d’orchestrer les derniers détails, raconte-t-il. J’ai joué ce riff que je traînais depuis un certain temps, et en 15 minutes, j’ai composé C’mon C’mon. Elle ne devait même pas figurer sur le disque." La pièce traîne aujourd’hui le groupe aux quatre coins du globe, et la formation de Detroit performera même sur la scène principale de la tournée Lollapelooza.

Inspiré récemment par Screamin’Jay Hawkins, Otis Redding, Little Richard et Eric Burdon, le guitariste dément d’ailleurs toute théorie journalistique l’associant facilement par ses origines aux traditionnels gros noms de la ville du rock. "Adolescent, les premiers disques de Public Enemy et N.W.A. m’ont introduit au punk. J’ignorais même à cette époque que les Stooges provenaient de Detroit. Dans ma tête, ils étaient de New York. De toute façon, je ne crois pas à la géographie de la musique. Si un groupe est bon, il l’est peu importe d’où il vient. Je n’ai jamais trouvé que les Hives sonnaient suédois, pour moi, ils sonnent géniaux. Je ne comprends pas cette obsession à associer un groupe à sa ville natale. L’important, c’est notre musique, pas l’endroit où nous recevons notre courrier." Tu l’as dit, Jason! C’mon C’mon!

Le 2 juin
Au Café Campus
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