A Perfect Murder : Sous influences
La dernière fois qu’on leur avait parlé, il n’y a pas très longtemps, les membres de A Perfect Murder venaient tout juste de signer avec l’étiquette américaine Victory. Aujourd’hui, leur album est sur le point de paraître.
"On n’en revient pas encore, c’est pas mal gros ce qu’on vit présentement", lance Carl Bouchard, guitariste et principal compositeur au sein de A Perfect Murder, groupe hardcore-métal originaire de Drummondville qui verra paraître le 13 juillet prochain son deuxième album complet, intitulé Unbroken.
Les raisons de cet enthousiasme sont amplement justifiées. Il suffit pour s’en convaincre de s’attarder au parcours du groupe qui, après seulement quatre ans d’existence, a récemment fait son entrée dans les rangs de l’importante compagnie américaine Victory et s’apprête à partir en tournée au Canada et aux États-Unis jusqu’à la fin de l’été. Il est rare de voir un groupe évoluant dans les sphères québécoises du hardcore bénéficier d’une telle chance et d’une aussi grosse machine pour le soutenir.
Enregistré en février dernier avec l’aide d’Eric Rachel (qui a entre autres déjà travaillé pour les groupes Every Time I Die, Hatebreed et Snapcase) aux Trax East Studios dans le New Jersey, cet album marque un tournant significatif dans l’évolution du groupe: "On n’aurait jamais pensé, ni même espéré, que le disque allait pouvoir sonner aussi bien. Le résultat est vraiment au-dessus de nos attentes. Eric est vraiment un producteur incroyable qui a bien su comprendre dans quelle direction nous voulions que notre musique aille."
On note ainsi sur cet album des changements notables par rapport à ce que le groupe a fait par le passé. Le son brutal typiquement hardcore laisse plus de place à des influences un peu plus mélodiques: "On a toujours voulu ramener à l’avant-plan nos vieilles racines métal, comme Metallica, Testament, Megadeth, Slayer ou Exodus. Les gens ont trop souvent tendance à oublier d’où proviennent leurs influences. Au début, ces influences ne transparaissaient pas énormément dans mon écriture, mais pour Unbroken, je crois avoir réussi à les mettre en évidence. Cet album a assurément un son plus trash métal." En guise d’hommage à ses racines, le groupe fera d’ailleurs paraître un peu plus tard cet été, sur l’étiquette Cyclop, un EP sur lequel on pourra entendre une interprétation de Seasons in the Abyss de Slayer, qui sera accompagnée d’un medley de reprises de Black Sabbath et d’un autre de chansons de Metallica. "Au fond, on ne se gêne pas pour jouer ce qu’on veut, poursuit-il, on ne s’impose pas de restrictions de style et, comme tout le monde dans le band est sur la même longueur d’onde, on est tout de même assurés que ça va sonner "A Perfect Murder". Que ça soit un peu plus trash, plus rock-métal… il va toujours y avoir notre marque distinctive."
Et comment entrevoient-ils les perspectives d’avenir avec l’ouverture à un plus large marché qu’entraînera la sortie cet album? "Nous sommes conscients qu’il existe toute une panoplie de groupes et qu’on doit absolument se démarquer et travailler pour que ça marche le moindrement, admet-il. Dans le fond, on s’en fout de ne pas vendre des millions d’albums et de ne pas devenir riches, mais l’idéal serait qu’on parvienne à faire de la musique autant qu’on veut, à temps plein, et surtout, qu’on puisse exister le plus longtemps possible."
Le 5 juin à 19 h 30
À l’Anti
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