Kaïn : La vengeance d'Abel
Musique

Kaïn : La vengeance d’Abel

Leur nom repose sur un mythe biblique selon lequel le premier fils d’Adam et Ève, Caïn, tua son frère Abel par jalousie et à cause du manque d’attention de ses parents… Ayant grandi avec le cynisme du mouvement grunge des années 90, les membres du groupe Kaïn offrent un premier album, Pop culture, avec lequel ils se défendent d’être à l’image d’une vague d’artistes vivant dans un monde d’apparences.

Avec le titre de son premier album, Pop culture, Kaïn jette un certain regard sarcastique sur la "pop bonbon" créée à profusion et dont la popularité est provisoire. "La pop culture, c’est un peu avec ça que nous sommes élevés, à la télé, dans les médias… On ne voulait pas nécessairement la dénigrer, parce qu’on en fait partie intégrante; c’est davantage pour exprimer un besoin d’air, de changement, plutôt qu’un dégoût de ce qui se fait présentement", explique le chanteur de la formation, Steve Veilleux. Pourtant, des groupes folk de la veine de Kaïn et provenant des régions, le Québec en a créé beaucoup. "On est différents grâce à la diversité des instrumentations, aux cordes plus présentes sur l’album, aux approches différentes d’une toune à l’autre, autant textuellement que musicalement et vocalement", se défend le chanteur qui est aussi l’auteur-compositeur du disque. C’est avec les tripes, et non dans le but de garder une approche folk, qu’on fait ce genre de musique." Le groupe a été formé, comme tout bon band, dans un sous-sol de maison à la suite d’un jam. Natifs de Drummondville, ils étaient alors bercés par les Nirvana, Pearl Jam et autres Sonic Youth. "Ces groupes avaient une sorte de dégoût profond de tout ce qui était pop ou médiatisé; nous avons retenu de cette mentalité de ne pas faire de la musique que pour plaire. (…) Au départ notre musique était plus expérimentale, électrique, plus underground… Avec les années, nous avons maturé et le folk-rock est le genre de musique qui nous représente le mieux en tant qu’individus et en tant que musiciens", raconte ensuite l’auteur de Parle-moi d’toi en faisant allusion à ses comparses Pasco, Patrick Lemieux et Yannick Blanchette. Quand les membres de Kaïn décrivent leur musique, ils choisissent souvent de la définir comme étant naïve: "En musique, on ne peut pas mentir, on est vulnérable, on est comme tout nu devant le monde. À mon avis, la naïveté en musique est l’une des choses les plus essentielles, c’est même un préalable et les plus grands compositeurs tels que McCartney l’ont compris. Quand j’écris une chanson, je veux que ça reste simple, authentique et intègre." Par contre, lorsque l’auteur-compositeur-interprète parle de leur prochain opus, il est question d’une nouvelle maturité: "J’avais 17, 18 ans quand j’ai écrit les chansons de Pop culture. À ce moment-là, j’écrivais pour faire une toune, mais avec le temps et au fil de différentes découvertes, écrire est devenu autre chose pour moi. Je réussis tranquillement à me trouver une identité propre dans mes textes qui définit encore mieux qui on est." C’est à la suite de différentes participations à des concours et de quelques spectacles qu’une compagnie de disques s’est finalement intéressée à la formation. Bien que les membres de Kaïn aimeraient bien vivre de leur art, trois d’entre eux occupent encore des emplois à temps plein et doivent gérer leur temps pour réussir à voir leur enfant. "Je m’approche de plus en plus de mon but ultime, c’est-à-dire survivre un jour de ma musique, signale le chanteur. C’est pas toujours facile, mais ma petite fille, c’est ma muse principale, elle me pousse à rester groundé."

Le 25 juin à Outaouais en fête
Au Parc des Cèdres

Le 9 juillet à Buckingham en fête
Au Parc McLaren
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