Quatuor Alcan : À la conquête du Vieux Continent
Le Quatuor Alcan n’a plus besoin de présentation. Véritable fierté régionale, ce groupe étonne toujours.
Par la polyvalence de son jeu qui donne à son répertoire une diversité peu commune dans ce genre d’ensemble, par sa sonorité unique, par la personnalité de ses interprétations, l’ensemble a su, au fil de ses 15 ans d’existence, se tailler une place de choix parmi les meilleurs.
Or, après avoir conquis les îles d’Hawaii cet hiver, les quatre comparses quitteront notre Royaume dans quelques jours pour promener leur talent à travers l’Europe où ils ont été invités à participer à plusieurs événements majeurs. Avec un programme presque taillé sur mesure pour chaque représentation, les violonistes Laura Andriani et Nathalie Camus, l’altiste Luc Beauchemin et le violoncelliste David Ellis fouleront les scènes de France, de Belgique, d’Italie et d’Espagne.
Demandes spéciales
Le programme de la tournée européenne est particulièrement varié, ce qui ajoute une difficulté au Quatuor qui doit déjà s’adapter à chaque salle, chaque public, au rythme effréné du voyage et à tous les imprévus qui ne manquent jamais de survenir dans ce genre d’aventure. Les auditeurs espagnols auront le bonheur d’entendre le Quatuor américain op. 96 et le Quintette op. 81, tous deux du compositeur tchèque Anton Dvorak. D’ailleurs, cette dernière pièce est répétée par les candidats d’un concours pour lequel le quatuor agira en tant que membre du jury. Le vainqueur de ce concours aura la chance de jouer le Quintette en concert, au sein de la formation.
En France, le Quatuor retrouvera le pianiste Christian Ivaldi et la soprano Agnès Mellon. Ceux-ci se connaissent bien pour avoir joué ensemble au Québec l’an dernier le même répertoire qu’ils présenteront cet été de l’autre côté de l’Atlantique. Fauré, Ravel, Franck et Chausson seront donc à l’honneur chez nos cousins français. Les représentations en terre italienne seront particulières puisque Laura Andriani, premier violon du Quatuor depuis tout juste un an, y retrouvera sa mère patrie. Elle confie avoir hâte d’assister à la première rencontre entre ses trois acolytes et le public italien. "Les Italiens aiment la fantaisie, ils aiment ce qui est vivant, ce qui sort de l’ordinaire. Alors ils aimeront le Quatuor Alcan!" Personne n’en doute.