Jérôme Schmidt : Deux, c’est mieux
Le laptop en tant qu’instrument scénique est sûrement encore loin d’être accepté des puristes de rock; mais pour quelqu’un qui a grandi avec un Mac comme meilleur ami… ça va de soi. "J’ai appris la musique par les logiciels, raconte Jérôme Schmidt, programmeur-musicien-écrivain-philosophe français de 27 ans. "Moi, je n’appelle pas ça jouer du laptop; tu composes en amont à l’aide de cette révolution technologique. Tu arrives avec tes données musicales et tes dizaines de centaines de plugins, et ça te permet de jouer vraiment live. Ceci dit, je ne me considère pas vraiment comme un musicien; je me sens beaucoup plus comme un agenceur de sons que je vais chercher, que j’enregistre, que je déforme, que je modifie. Or, en live, c’est vrai qu’on s’ennuie, quoi… je m’en rends tout à fait compte, s’empresse-t-il d’ajouter. Par contre, je sens que j’ai ma place sur scène, je m’y sens tout à fait à l’aise, grâce à cette énergie de la guitare, dont Richard Pinhas joue toujours live. Vu que tout se fait en direct, il y a un véritable intérêt."
Parallèlement à son activité musicale, il a lancé la revue littéraire et philosophique Inculte, avec l’écrivain français Oliver Rohe, et a dirigé de nombreux projets collectifs autour de la musique et de la littérature, dont le dernier en date, un livre-CD-DVD avec l’écrivain américain Hubert Selby Jr.
Mais parlons de Schizotrope, qui l’a fait connaître et qu’il revient nous présenter à Montréal avec son compère guitariste Pinhas. "Le premier album de la discographie de Schizotrope fut enregistré uniquement en duo, ensuite il y eut un live issu d’une première tournée aux États-Unis, et finalement un deuxième album studio qui s’appelle Le Pli, paru il y a trois ans. Le premier concert s’est fait au Musée d’art contemporain à Montréal il y a cinq ans, et le dernier concert va se faire au Festival de Jazz cet été dans la même salle: on boucle la boucle!"
Les 6 et 7 juillet
Au Musée d’art contemporain de Montréal
Salle Beverly Webster Roth