Les Wampas : Fête de scène
Musique

Les Wampas : Fête de scène

Vingt ans que les Wampas existent, 20 ans qu’à peu près rien n’a changé. Toujours cette inébranlable indépendance et, surtout, toujours ce même plaisir fou de jouer et de monter sur scène.

Malgré une incessante valse de musiciens autour du chanteur Didier Wampas au cours des ans, son groupe a su tenir le coup sans qu’apparemment cette longévité n’ait de secret particulier: "Il suffit de ne pas vouloir arrêter, c’est pas dur, hein? On peut se décourager quand on a des envies de réussite matérielle, quand on a envie de vendre des disques et d’être connu, mais si on a juste envie de faire de la musique, on ne peut pas se décourager!" nous explique cette icône du rock français qui, même après plusieurs années de carrière, a toujours la réputation de se transformer en véritable bête de scène lorsqu’il est question de balancer à un auditoire son "yé-yé punk rock’n’roll" bourré d’humour décapant.

Malgré le succès qui lui est tombé dessus inopinément grâce au titre Manu Chao tiré du huitième album du groupe, Never Trust a Guy Who after Having Been a Punk, Is Now Playing Electro paru en février 2003, il fait encore une très nette distinction entre le travail et la musique, soit entre considérations financières et passion, et il n’ a rien à cirer des plans de carrière. Ainsi, il occupe toujours un poste de technicien à la RATP (la société qui gère le métro de Paris) et ne compte en aucun cas le délaisser pour se consacrer à son art. "Je continue de travailler parce que j’ai envie d’être libre, de faire de la musique quand j’en ai envie sans me soucier des ventes de disques. Je veux faire des chansons et si je ne vends pas de disques, ça ne me dérange pas. Moi, je ne monte pas sur scène pour travailler; il y a tellement de groupes qui le font et qui, au bout d’un moment, oublient de s’amuser", affirme-t-il depuis son portable, justement sur son lieu de travail.

Et puisque seul le plaisir compte pour lui en ce qui concerne la musique, tout le côté négatif et noir du rock’n’roll ne l’a jamais attiré. Au contraire, à 15 ans en 1977, quand il a fait la découverte de groupes comme les Sex Pistols, ce fut pour lui une joie immense: "Pour moi, le punk, c’était pas destroy ni no future. C’était plutôt synonyme de liberté absolue et d’ouverture d’esprit: on vit comme on veut, on n’a pas besoin d’être comme les autres. Ça m’a tellement apporté quelque chose, c’était tellement super! Et j’ai pas du tout envie d’être malheureux, moi!"

Le 12 juillet à 21 h 30
Au Parc de la Francophonie
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