Le festival international de blues de Tremblant : Le Blues de la montagne…
Musique

Le festival international de blues de Tremblant : Le Blues de la montagne…

Du blues à Tremblant, pour quoi faire? Parce que, dans le fond, c’est pas plus fou de déménager cette musique devenue tellement synonyme d’urbanité dans un décor de lac ou de montagne, en pleine villégiature! D’ailleurs, ce festival est annoncé tambour battant par la dynamique Sylvie Brunetta (une ex de chez DKD Spectacle qui n’a eu d’autre choix que de continuer d’ouvrer dans le spectacle à outrance). Autrefois, les concerts duraient le temps d’une fin de semaine. Désormais, l’événement se targue même d’être "une des manifestations musicales les plus importantes du pays" avec une assistance record de cent trente mille spectateurs l’an passé et une programmation digne de ce nom. Voyons voir…

D’abord, la fête dure maintenant neuf jours, en plein juillet. Évidemment, on y retrouve une belle brochette de célébrités locales qui ont le blues tatoué au fer rouge sur leur CV comme Angel Forrest, Carl Tremblay, Jean Millaire, Steve Hill, Jim Zeller et Bob Harrison. Ils sont venus, ils sont tous là, mais il y a mieux encore: des pointures de calibre international comme Jimmie Vaughan ( le frère de l’autre, Bernard Allison, le fils funky de Luther, l’inimitable Keb’Mo’ venu tout droit de Californie ou encore, l’ineffable Blind Boys of Alabama, un groupe qui a fait une tournée mondiale d’arénas avec Peter Gabriel il y a bientôt deux ans, mais qui peut faire encore beaucoup plus mal vu de si près. Car vous aurez deviné que la proximité est un atout dans ce genre de festival aux dimensions d’un petit village dans les hauteurs…

Des découvertes aussi comme Jonas Tomatly, un animal dangereux qu’on laisse exceptionnellement sortir de sa cage cet été, question de flairer la chair fraîche avant la sortie d’un album éponyme qui pourrait faire beaucoup de bruit cet hiver. Ou bien le petit Jimmy Bowskill, qui va devenir un grand musicien tout court, avant qu’on lui laisse le temps. Mais il y a aussi les autochtones de Indigenous un groupe du Mid West américain qui fait du blues "sans réserve", nous dit ironiquement la bio. Ou alors Nuno Mindelis, un authentique bluesman venu d’aussi loin que du Brésil. Pas fou, ça!

La directrice artistique, Suzanne Marie Landry, une harmoniciste de blues à ses heures, programme Tremblant depuis bientôt dix ans. Elle a prêté main-forte à d’autres festivals de régions comme ceux de Sherbrooke et Jonquière. Déjà des vacanciers programment leur semaine de plein air longtemps à l’avance afin qu’elle coïncide avec le festival. D’autres se tapent carrément les cent cinquante kilomètres en voiture. Tremblant compte maintenant six scènes extérieures (la plus grosse en bas de la côte) et neuf autres dans les bars répertoriés du site.

Comme porte-parole cette année: Dawn Tyler Watson. Faut dire que la chanteuse est devenue une voix autorisée en la matière depuis que le film Jack Paradise de Gilles Noël, dans lequel elle incarne Curly Brown, l’a rendue soudainement célèbre au Québec. Elle retrouve Katey Day et la fameuse Sista Monica Parker dans une soirée destinée à montrer que le blues n’est pas juste une histoire de gars… ou de touristes blasés. Informations: www.tremblant.ca

Du 9 juillet au 18 juillet
À Tremblant
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