Taima : Jouer à temps
En préambule à ce récit de tournée au prestigieux Festival de Glastonbury, Taima raconte: "Dans mon adolescence, mon band, c’était Marillion. J’ai tellement rêvé d’aller en Angleterre, et d’aller présenter ma musique là-bas, commence Alain Auger, guitariste du groupe. Précédemment, on avait fait une longue entrevue pour la BBC où ils avaient fait tourner trois de nos démos et on avait reçu des courriels d’Angleterre, des gens qui cherchaient l’album; je ne pouvais juste pas y croire: des Anglais appréciaient vraiment notre musique! Et là, on est invité à jouer dans un immense festival qui regroupe Paul McCartney, PJ Harvey, Ben Harper, Oasis, James Brown, Lamb et les Black Eyed Peas…"
"On a fait trois spectacles, dont deux tôt le matin, poursuit la chanteuse Elisapie Isaac. Les gens font le party toute la nuit, alors c’est sûr que les gros promoteurs et les gens des maisons de disques étaient encore couchés…" Donc, pour récapituler, le premier spectacle a eu lieu sous une tente vers trois heures de l’après-midi. "Pour celui-là, il faisait beau et les gens préféraient rester dehors! Pour le deuxième spectacle, on a réussi à rassembler quelques centaines de personnes. Le samedi matin, on devait jouer sur la grosse scène Pyramide; il y a eu plein de monde et ça a vraiment décollé! Mais il faisait froid, c’était gris, laid, et le personnel s’affairait à ramasser les déchets de la veille. Vraiment, j’en ai eu pour cinq minutes à me demander: comment je gère ça? On s’est dit: on est sur la scène Pyramide, Paul McCartney joue ce soir, on est à Glastonbury en Angleterre! Nous autres, on va triper! Quelques minutes avant le début du spectacle, les gens ont commencé à arriver; parfait, on en avait une trentaine. Puis, vers le milieu du spectacle, il devait bien y avoir de 300 à 400 personnes qui ne partaient pas. On a donné un super bon show et on a tripé à mort!" conclut Alain, sous l’approbation d’Elisapie.
Le lendemain matin, vers 10 h 30, spectacle final. "Il ne pleuvait plus mais c’était la bouette à perte de vue! Et puisque la sécurité était si serrée, le groupe qui nous succédait a été retenu aux barrières et on a joué trois, quatre chansons de plus que nos 45 minutes allouées. On a signé plein d’autographes, il y en a même qui affirmaient qu’on était la découverte de Glastonbury! Je dirais qu’à cause du mauvais temps, l’impact a été moins important que prévu, mais ça en a valu la peine. On a eu une bonne couverture de presse, genre "Who the hell is Taima?", et une très bonne critique de l’album dans un magazine reconnu." Ils ont aussi rendez-vous avec leur destin dans les prochains mois au Festival Riddu Riddu en Norvège, à Londres, en France et à New York. Mais pour l’instant, le duo sera au Festival de Jazz de Montréal en soirée!
Les 9 et 10 juillet
Au Théâtre du Nouveau Monde
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