Gwenwed : Décharge éclectique
Musique

Gwenwed : Décharge éclectique

Rares sont les visites de Gwenwed à Québec. Question de se laisser porter par la bonne humeur que sa musique propage, on attendra de pied ferme le passage du groupe au Festival Off, aux côtés des Breastfeeders et des  Qc’s.

Rouyn-Noranda, 1991. Au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue se produit la rencontre d’un petit groupe d’individus partageant un intérêt similaire pour la question musicale et commence pour eux une collaboration en ce domaine. "Le groupe s’est formé à ce moment-là, mais on s’appelait Gwenwed Electric Fuse Quatuor, et c’était davantage un projet occasionnel", explique Jean-Christian Aubry, alias AC/JC, claviériste, violoniste et responsable des séquences. La bande transporte ses pénates à Montréal à cette même époque. Vers 1997, le projet se solidifie nettement et le groupe acquiert la forme qu’il a encore aujourd’hui, avec six musiciens à son bord. Un mini-album paraît en 1998.

En 2001, le premier album, L’amour la haine les animaux les automobiles, permet au groupe de se faire remarquer par la critique et de se faire entendre auprès d’un plus large auditoire. Les choses s’enchaînent alors très bien pour Gwenwed: la formation décroche le titre d’artiste de l’année au Gala MiMi de 2002, participe aux FrancoFolies, au Coup de cœur francophone, au Polliwog, et ses chansons parviennent à se tailler une place sur les ondes radiophoniques.

Enfin, en février dernier paraissait Le Retour du bleu métallique, le deuxième album du groupe. "La différence majeure, avec ce dernier album, c’est que nous n’avons pas choisi délibérément une direction particulière. Pour le premier album, on avait expérimenté dans de nombreuses directions, alors que pour celui-ci, la composition s’est faite extrêmement vite, ce qui a donné un album peut-être un peu plus carré, même si le tout reste enrobé d’instrumentations relativement complexes."

Gwenwed, c’est un rock coloré auquel, selon le musicien, le mot pop pourrait très bien s’apposer, dans la mesure où les chansons s’érigent autour de mélodies ultra efficaces qui happent l’attention en un rien de temps et qui restent collées en tête un bon moment. "Pour moi, le terme pop fait référence à une musique mélodique et accrocheuse, comme nos influences principales peuvent l’être", soutient-il en citant au passage les Pixies et les Beatles.

C’est aussi une musique aux tangentes parfois groovy, qui explore une large palette de textures sonores, avec des guitares bien tranchantes et des claviers qui s’en donnent à cœur joie dans la variété de sonorités. C’est enfin une agréable complicité entre une voix masculine et une voix féminine (celle de Chantal Caron, qu’on connaît déjà comme la chanteuse des Tubes) qui clament des textes sans prétention plongeant de manière rafraîchissante au cœur du dédale des relations interpersonnelles.

"On n’a jamais voulu être un band de rock garage, on voulait pas non plus être un band de punk, on ne voulait tout simplement pas s’imposer de direction. En fait, on s’est jamais posé la question. On fait des tounes, c’est tout. C’est par la suite qu’on a été obligés de se définir, pour des entrevues, pour la promotion. Sinon, on ne se définirait tout simplement pas…"

Le 15 juillet à 21 h avec les Breastfeeders et les Qc’s
À l’Anti
Voir calendrier Rock/Pop