La Rue Ketanou : Ruée vers La Rue
Musique

La Rue Ketanou : Ruée vers La Rue

Ils n’ont pas seulement la rue pour eux, tout semble leur sourire. Ils étaient au Brésil au moment de l’entrevue, pour une sorte de festival d’échange culturel Brésil/France. Bien que lointaine et assourdie, la voix de MOURAD MUSSET, au téléphone, semblait ravie.

Les trois membres de La Rue Ketanou, Florent Vintrigner, Olivier Leite et Mourad Musset, roulent pleins gaz par les temps qui courent. Après leur escapade brésilienne, ils seront au Québec pour une petite tournée provinciale. Une chose est sûre, ils sont attendus. Il paraît qu’à leur dernière visite dans la Belle Province, l’an dernier, les salles, toujours combles et conquises, connaissaient toutes les paroles par cœur.

Pour faire une histoire courte, puisqu’ils semblent déjà tellement connus, on résumera en disant que les trois comparses sont issus du milieu théâtral. Ils se sont rencontrés au Théâtre du Fil, une troupe qui a la particularité de jouer dans des lieux inhabituels: des prisons, des squats, des refuges pour sans-abri, etc. Leurs tournées au sein de cette compagnie leur donneront la bougeotte. C’est avec un spectacle de théâtre qu’ils commencent à s’emparer des rues, ruelles, trottoirs, terrasses et bars d’un peu partout sur la planète. De vrai théâtre, avec personnages et dialogues, le spectacle deviendra plus musical. Avec deux disques à leur actif, ils ont maintenant le répertoire pour se le permettre. Mais le théâtre leur colle à la peau, "comme une empreinte", confirme Mourad, ce qui donne à leur spectacle ce côté saltimbanque et ribouldingue. "On veut que le spectacle garde quelque chose de spontané, on se laisse toujours la liberté d’improviser des choses", rassure Mourad.

Des chansons "pour se faire plaisir"
Leurs fans apprécient leur musique festive, généreuse, aux accents néo-vieille France qui racontent l’amour, les voyages, la liberté, les rencontres, la vie. Ils sont trois à écrire et à composer, "comme ça vient", lance Mourad, "Y’a pas de formule! C’est la vie, quoi. Tu passes dedans, et c’est notre regard, notre manière de voir ça. On a envie de parler d’un pote à nous, ou on vit une histoire d’amour, ou il y a un truc qui va nous mettre un peu en colère, et du coup on a envie d’écrire une chanson. On compose tous les trois. Mais y’a pas de formule." L’instrumentation est simple, comme le sont d’ailleurs les textes. Guitares, accordéon, harmonica, percussions, harmonies vocales: rien de très compliqué, parfait pour un petit air improvisé au coin d’une rue!

Ils seront au Côté-Cour le 22 juillet pour un spécial manouche (le groupe Blues Gitan sera là le lendemain, 23 juillet). Si on se fie à leur dernière visite, ce sera plein à craquer et la nuit sera chaude. Prêts pour la nouba?

Le 22 juillet
Au Café-théâtre Côté-Cour