Pierre Lapointe : Je m'aime, vous m'aimez, on l'aime
Musique

Pierre Lapointe : Je m’aime, vous m’aimez, on l’aime

Un spectacle qui ne sera certainement pas de tout repos. Pieds nus, vêtu d’un costard, et l’air hautain, PIERRE LAPOINTE déversera le flot de ses rimes et de ses mélodies étonnantes à l’Île-du-Repos le 24 juillet prochain.

Le personnage imbu de lui-même qu’il interprète sur scène n’est sûrement pas suffisamment à la mesure du talent qu’il dégage. Habité de ce don fou pour la scène, il nous prend au jeu de son personnage agréablement désagréable. Et la qualité des chansons nous fait vite voyager dans un monde souvent absurde et pour le moins irréel.

Pour suivre le show de Pierre Lapointe, "fermez les yeux, ne pensez pas, laissez-vous bercer à mes côtés, laissez-vous flotter", invite-t-il. La voix douce du dadaïste, les textes bien ficelés à la manière des vieilles chansons françaises et les harmonies aux teintes de valses et de tangos nous font passer une très bonne soirée. Il n’a pas à rougir devant les Bashung, Vian, Bori ou Barbara de ce monde, l’auteur-compositeur-interprète, lauréat du Festival de Granby 2001, écrit fort bien.

Voilà un artiste plein de promesses avec une plume surprenante pour sa jeune vingtaine. Une seule écoute de son album éponyme permet de se rendre compte de la profondeur et de la qualité de ses textes. En mars dernier, il faisait partie du plateau Québec Aquitaine en France en compagnie de Tomas Jensen et d’autres artistes. D’ailleurs, ces deux comparses ont commis quelques sorties sur scène ensemble, allant même jusqu’à personnifier Bacchus et Narcisse… nul besoin de spécifier qui était Narcisse.

Le jeune chansonnier de 22 ans, originaire de Gatineau, a étudié l’art dramatique au collège. "À la base, je voulais faire du théâtre pour gagner ma vie, pas de la musique. Je ne me trouvais pas intéressant sur une scène à chanter mes compositions." Pourtant, au dire de plusieurs critiques, il est rafraîchissant dans le paysage culturel québécois. Gageons que nous l’entendrons encore dans dix ans.

Le 24 juillet
À l’Île-du-Repos, Péribonka
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