Retour de son : Gwenwed, Millimetrik, Akufen, Antoine X, Yves Marchand, Martha Wainwright
Gwenwed, les Qc’s et les Breastfeeders
Le jeudi 15 juillet à l’Anti
Du rock à toutes les sauces
Un beau regroupement diversifié de mélomanes était au rendez-vous pour ce premier volet alternatif du Off Festival d’été. Les énergiques Qc’s ont d’abord habilement mis le feu aux poudres, générant tapements de pieds et déhanchements avec leur vigoureux rock’n’roll à la sixties. Le sextuor Gwenwed a ensuite pris le relais devant un public épars et plus réservé, à l’exception de quelques démonstratifs admirateurs de l’Île-aux-Coudres. D’une cohésion remarquable, le groupe a livré avec aplomb sa pop à la fois grinçante et mélodique, les arrangements soignés laissant filtrer de rafraîchissantes teintes new wave et électroniques. Mais le clou du spectacle revient encore une fois aux électrisants Breastfeeders qui, malgré quelques ennuis techniques, ont su honorer leur réputation de bêtes de scène. (Patrick Ouellet)
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Seeker, Millimetrik, Deadbeat, Crackhaus et Akufen
Le vendredi 16 juillet à la Galerie Rouje
Chaud et sauvage
L’humidité et la chaleur qui régnaient à la Galerie Rouje avaient quelque chose d’agréablement malsain, laissant présager l’une des jolies fêtes de l’été. Malheureusement, après les plages des locaux Seeker et Millimetrik, le pire vint à nous. Quelques secondes avant que Stephen Beaupré raccorde son portable à celui de Deadbeat, qui venait d’offrir une solide prestation ponctuée de plusieurs pannes de courant, un individu non identifié a renversé une partie de son verre de bière sur son précieux ordinateur, reléguant ainsi aux oubliettes la possibilité d’entendre le duo Crackhaus. Par chance, le vénérable Akufen avait confirmé sa présence un peu plus tôt cette semaine. L’as mixeur montréalais semblait avoir tout prévu lorsqu’il est arrivé aux tourne-disques précipitamment. Le temps de s’allumer une cigarette et le trésor national nous déballa le meilleur placebo possible. In extremis. (François Gariépy)
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Antoine X et Yves Marchand
Le vendredi 16 juillet au Pub Saint-Alexandre
Question d’atmosphères
Un très bon programme double nous attendait à l’Off Festival d’Été. Avec un premier album, Cœur sans étui, qui suscite beaucoup d’intérêt, Antoine X attire beaucoup de sympathisants. Il nous a conviés à un véritable show de bar, alternant Vian, Brassens, Aznavour, rythmes latins et quelques compositions. Peut-être aurait-il pu défendre un peu plus ses propres textes, mais il a soulevé l’enthousiasme du public. Dans un tout autre registre, Yves Marchand évolue dans une atmosphère plus feutrée. Accompagné d’une formation bien soudée, l’ex-Zébulon nous a présenté son récent Belvédère. Certes, Marchand possède beaucoup de métier, mais après les éclats musicaux qui l’ont précédé, ses interprétations paraissaient quelque peu ternes. (Gilles Tremblay)
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Martha Wainwright
Le samedi 17 juillet sur le parvis de l’Église Saint-Jean-Baptiste
Chants sacrés
Après une journée aux conditions climatiques incertaines, la clôture de l’Off Festival d’été a heureusement pu se tenir sur le parvis de l’Église Saint-Jean-Baptiste. Une importante foule de curieux s’y est massée afin de découvrir cette chanteuse et guitariste qui, avec un pianiste et une choriste, a livré une longue prestation dont la fluidité a toutefois été interrompue à quelques reprises par de minimes problèmes techniques. Avec une étonnante simplicité, elle a su déployer un répertoire varié, composé de chansons aux accents folk ou jazzy, certaines douces et retenues, d’autres plus exubérantes, mais toutes très émouvantes. Sa voix, parfois ténue et vaporeuse, parfois d’une puissante assurance, appuie parfaitement cette diversité et, lorsqu’elle est secondée par la voix de sa complice, crée des harmonies produisant des moments de pure grâce. (Clémence Risler)