Pierre Grandmaison : Grands vents
PIERRE GRANDMAISON est titulaire des grandes orgues de la basilique Notre-Dame depuis 30 ans. Il inaugure cet été un festival au cours duquel il interprétera l’intégrale des œuvres pour orgue de César Franck.
Avec ses 4 claviers, 99 jeux et près de 7000 tuyaux, le Casavant de Notre-Dame de Montréal, inauguré en 1891, se classe parmi les instruments les plus impressionnants au pays. Pas étonnant que les plus grands organistes français (Widor, Vierne, Dupré, etc.) soient tous passés par cette tribune au fil des ans. Pierre Grandmaison, qui en est le titulaire depuis maintenant 30 ans, n’est pas en reste, ayant lui-même animé les touches d’orgues célèbres, que ce soit à Notre-Dame de Paris ou à Saint-Pierre de Rome. "Quand je suis arrivé ici, se rappelle l’organiste, j’avais 24 ans; j’avais terminé depuis quelque temps mes études en France, avec Maurice et Marie-Madeleine Duruflé, mais c’était quand même assez jeune pour un poste aussi prestigieux!"
La première édition du Festival des Grandes Orgues de Notre-Dame de Montréal débutait le 18 juillet et se tient jusqu’au 29 août. Pierre Grandmaison y interprétera, en l’espace de trois concerts (18 juillet, 15 et 29 août), l’intégrale des œuvres pour orgues de César Franck, dont il prépare actuellement l’enregistrement. "Ça me permettra de bien chauffer ce répertoire avant de l’enregistrer en janvier prochain, précise-t-il. Maurice Duruflé, qui fut mon maître, a travaillé avec Vierne et Tournemire, qui furent, eux, élèves de Franck, ce qui m’inscrit dans une filiation directe avec lui. Le 25 juillet, ce sera au tour de Monique Gendron, excellente musicienne de Montréal qui a étudié à Vienne, entre autres endroits, avec Michael Radulescu, dont elle interprétera une œuvre dans ce programme comportant aussi des pièces de Bach, Mendelssohn et Widor. Le 1er août, nous commémorerons le 20e anniversaire de la mort de Pierre Cochereau, qui était titulaire à Notre-Dame de Paris au moment où j’y ai fait des concerts. C’est Dominique Joubert, organiste à la cathédrale de Valence et qui fut l’un de ses élèves en improvisation, qui livrera cet hommage (œuvres de Widor, Vierne, Messiaen, Cochereau bien sûr, et une improvisation). Le 8 août, c’est Vincent Boucher, récipiendaire du Prix d’Europe 2002 et co-titulaire, avec son père, du Casavant de l’église Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, qui offrira des œuvres de Bach, Faubert, Scarlatti et Tournemire. Pour l’avant-dernier concert, le 22 août, c’est l’organiste belge Jean-Michel Allepaerts qui nous offrira un tour d’horizon de la musique symphonique d’orgue de Belgique (Barras, Borowsky, Froidebise, Jongen et Wilwert)." D’excellentes occasions d’aller entendre un magnifique instrument.
Tous les dimanches jusqu’au 29 août, à 19 h (offrande bienvenue)
À la basilique Notre-Dame