Randy : Foule sentimentale
Musique

Randy : Foule sentimentale

D’entre toutes les villes canadiennes où les membres de Randy ont posé pied, il en est une où ils préfèrent jouer et ils s’y amèneront d’ici peu. Bonne nouvelle: cette ville est la nôtre.

"Les spectacles que nous avons faits à Québec ont toujours été très mémorables et nous sautons toujours sur l’occasion de venir y jouer!" avoue le batteur Fredrik Granberg, à partir de sa résidence de bord de mer située à Stockholm avec, comme arrière-fond, les cris de quelques mouettes survolant les lieux.

Le groupe punk suédois s’accorde donc une petite escapade en Amérique avant de commencer à besogner sur de nouvelles chansons, afin de pouvoir enregistrer en octobre ou en novembre un nouvel album qui devrait voir le jour au début de l’année prochaine. "Je ne crois pas qu’il sonnera exactement de la même manière que notre dernier disque; nous aimons généralement faire quelque chose de nouveau à chacune de nos parutions. Mais pour l’instant, je ne sais vraiment pas quelle orientation il va prendre."

D’album en album, le groupe a en effet toujours eu la capacité de nous surprendre par d’importantes transformations, tout en conservant un style qui lui est propre. Ce qui, au début des années 90, a commencé avec un punk brut a graduellement acquis un son plus rock garage, notamment en 2001, avec la sortie de The Human Atom Bomb. Sur Welfare Problems, paru en mai 2003, le son du band s’est fait accessible comme jamais avec des relents des années 50, 60 et 70. Des Beach Boys aux Dead Kennedys, des Ramones à Cheap Trick, il ratisse large quant aux influences et sait manier celles-ci avec un efficace doigté mélodique.

Au cours de ces multiples mutations, si une chose est demeurée intacte, c’est bien l’engagement politique véhiculé par les paroles. "Pour nous, ç’a toujours été très important de traiter de sujets qui nous tiennent à cœur, mais nous essayons de le faire d’une manière qui ne soit pas trop sérieuse, sinon les gens ne porteront pas assez attention aux messages. On n’essaie pas d’être drôles, mais simplement de rendre le tout plus facile à assimiler", explique Granberg.

Comme quoi à leurs idées profondément socialistes s’ajoute la notion du plaisir, une notion qui restera indissociable de l’existence du groupe. "Aussi longtemps qu’on aura du plaisir à jouer, on va continuer… Faire de la musique, se promener autour du monde et rencontrer des gens est plutôt un bon job, alors c’est certain qu’on va tenir bon pour plusieurs disques encore…"

Le 31 juillet à 21 h 30
Sur la Scène Molson Dry
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