Billy Talent : Profondeur de chant
Depuis la sortie de son premier album il y a près d’un an, la formation Billy Talent n’a cessé de consolider sa place dans l’industrie musicale. La recette: une musique ni tout à fait punk, ni tout à fait rock, mais plutôt un mélange judicieusement dosé des deux.
"C’est la journée la plus chaude de toute ma vie!" lance le chanteur Ben Kowalewicz joint à Tampa Bay en Floride, où le groupe séjournait alors temporairement dans le cadre du Vans Warped Tour, qui s’immobilisera chez nous dans quelques jours. "Cette tournée est une expérience formidable! Cela nous permet à la fois d’être en compagnie de groupes qu’on admire énormément, comme Bad Religion, et de découvrir une multitude de nouveaux musiciens."
Pour le groupe originaire de Toronto, qui a débuté en se produisant dans les bars de sa région, la participation à un événement d’une telle envergure semble certes gratifiante, mais ne remplacera jamais le sentiment qu’offre une plus grande intimité avec le public. "Même si nous aimons bien jouer à l’extérieur, nous voulons toujours continuer à jouer dans de petites salles. J’aime l’interaction et la proximité avec les gens, je veux pouvoir comprendre ce qui se passe dans les yeux des spectateurs."
L’histoire de ces quatre musiciens empruntant leur nom à un personnage du film Hard Core Logo est simple, voire banale: amis de longue date, ils commencent à jouer alors qu’ils sont adolescents et, à force de s’acharner et probablement avec une certaine dose de chance, parviennent à percer sur le marché musical. Si ce récit relève du déjà vu, leur musique possède un indéniable caractère d’indépendance par rapport à ce qu’on nous donne généralement à entendre. Elle détient l’énergie et les déflagrations du punk, mais les structures et les mélodies sous-tendent des influences assez éclectiques, telles que celles des Pixies, de David Bowie ou des Buzzcocks.
"En tant que chanteur, j’aime les artistes qui ont ce côté particulier et excentrique que possèdent par exemple Mick Jagger, Robert Smith ou Perry Farrell de Jane’s Addiction, qui est mon héros; je l’adore!" affirme-t-il à propos de ceux qui ne sont probablement pas étrangers au fait qu’il y a environ 14 ans, il soit passé du statut de drummer à celui de chanteur, pour ne plus le quitter par la suite. "Ces personnes ont vraiment changé ma vie, j’aime particulièrement leur manière de chanter avec passion et conviction, et j’aspirerai toujours à transposer cela dans mon propre travail."
Le 12 août
Au Colisée Pepsi