Chernobyl Cha-Cha : Freak show

Puisant autant dans la synthpop des années 80 que dans le punk ou le space rock, le duo Chernobyl Cha-Cha carbure aux claviers analogues et aux effets vocaux cosmiques, irradiés de guitares mordantes et de rythmes en boîte effrénés. Car au même titre que la transsexualité ou les excès de la trépidante vie urbaine, la vitesse est une fascination de premier plan pour les multi-instrumentistes de Québec Hans Gauthier (voix, synthés, programmation) et Jeff Hell (guitares, synthés, programmation, voix), qui offriront le 14 août leur dernier concert avant un bail, Hell transférant ses pénates à Montréal. Le nouvel album Radio Pirate (paru sur leur étiquette Neon Magazine) sera lancé lors de cette occasion.

Au-delà de la musique, le spectacle a toujours revêtu une importance capitale pour Chernobyl Cha-Cha et l’attitude excentrique combinée à l’image singulière du groupe en constitue une part non négligeable. "Il y a des gens qui viennent nous entendre, mais il y en a aussi pas mal qui viennent voir le freak show, constate Jeff Hell. Le côté androgyne de Hans est assez "freakant"; le monde pense souvent qu’on est gais ou des choses comme ça… Ça nous amuse d’entretenir l’ambiguïté. L’image, c’est important; presque autant que la musique. Un petit peu de piquant, de glamour, c’est le fun. Il n’y a pas de prétention là-dedans; c’est juste pour le plaisir du spectacle…" Hans renchérit: "Tant qu’à essayer d’amener le public ailleurs, aussi bien l’amener plus loin et vraiment le faire décrocher… Je vais peut-être beurrer plus épais en spectacle, mais en même temps, j’y suis ce que je suis tout le temps. Je ne me mets pas de perruque, je ne me déguise pas sur scène: je suis Chernobyl Cha-Cha tous les jours…"

Le 14 août à 22 h, avec Duchess Says et Echo Kitty
À l’Arlequin
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