Death From Above 1979 : Défonce des cieux
Musique

Death From Above 1979 : Défonce des cieux

"Je ne veux pas mourir des excès du rock’n’roll à 27 ans! Je veux une femme, des enfants, une maison et même un chien!" s’exclame dans un français parfait Sebastian Grainger. Voilà qui est rassurant de la part du batteur et chanteur (oui, ces spécimens existent encore dans la vraie vie) de Death From Above 1979, duo torontois aux membres duquel on attribue par les temps qui courent une panoplie de qualificatifs allant d’animaux de foire à alcoolos disjonctés en passant par méchantes-bébittes-à-poils-capables-d’une-rage-à-faire-rougir-un-kamikaze-taliban.

La source de ces réputations: les performances que donnent Sebastian et son acolyte, Jesse Keeler, qui manie les claviers et la basse. À des kilomètres des White Stripes, le duo génère seul un furieux mélange sonore, sans guitare, aux racines punk et rock. Les riffs extrêmement pesants suivent les rythmes martelés par Sebastian, un batteur des plus démonstratifs qui bat ses peaux avec une force… incontrôlée. "Tout ça fait partie de notre philosophie visant l’exténuation en concert. Pour réussir un spectacle, il faut qu’après la prestation, nous ne soyons même plus capables de nous tenir debout. Autrement, ça ne vaut pas la peine de monter sur scène."

Des convertis s’ajoutent à chaque apparition. "À Toronto et à Vancouver, nous avons même vendu des albums à des Hells Angels qui semblaient visiblement avoir apprécié notre défonce." Si bien que l’étiquette new-yorkaise Vice Recording a mis sous contrat Death From Above, qui a dû ajouter 1979 (l’année de naissance de Sebastian) à son nom à la demande des producteurs de DFA, d’un autre label de la Grosse Pomme.

Premier album complet de la formation, You’re a Woman, I’m a Machine devrait succéder en septembre aux deux EP déjà disponibles. DFA 79 visitera Montréal la semaine prochaine alors qu’il revient tout juste d’un périple à Londres et à Tokyo, où le groupe a joué à l’ambassade canadienne dans le cadre des festivités entourant le lancement de Vice Magazine au Japon. "C’était dans une immense bâtisse en verre et en granite. La foule était constituée de gens branchés, mais aussi d’hommes en kimono et en complet-veston et cravate." Et les hommes d’affaires ont aimé? "Tu veux rire de moi? On plaît aux Hells Angels, les cravatés ont eu la frousse de leur vie!"

Le 20 août
Au El Salon