Les Tireux d’Roches : L’appel de la forêt
Deux jours après une prestation au Lincoln Center à New York, les Tireux d’Roches se retireront dans la nature sauvage du lac Castor. Loin de vouloir se ressourcer, le trio a plutôt rendez-vous avec plusieurs artistes du réseau traditionnel, dont FRED PELLERIN et Les Langues Fourchues, pour une grande fête.
L’air joyeux, le teint basané, Denis Massé des Tireux d’Roches s’amène tranquillement vers la terrasse du café. Il est accompagné de Nicolas Pellerin, violoniste et tapeur de pied des Langues Fourchues; ses acolytes habituels vaquent alors à d’autres occupations. Sorti de la tranquillité propre aux Berges du lac Castor, lieu où il passe la majeure partie de son temps, le musicien à la chevelure de feu semble mordre à pleines dents dans le rythme un peu plus agité du centre-ville de Trois-Rivières. Une façon de se préparer à la jungle new-yorkaise?
Si la première portion de l’été s’est avérée assez calme pour les Tireux d’Roches cette année, la seconde a une saveur un peu plus corsée. D’ici la mi-septembre, la formation, qui a développé un répertoire traditionnel, chantera à New York devant une foule estimée à 20 000 personnes; elle participera au gros party annuel aux Berges du lac Castor en plus de faire swinguer Saint-Tite à l’occasion de la 37e édition du Festival western. Elle sera aussi du concert-bénéfice de l’Union paysanne, un événement mettant en vedette les Zapartistes le 10 octobre prochain au Medley de Montréal.
Denis Massé affirme que les invitations en provenance de l’extérieur de la région manquent rarement. "Mais on ne joue jamais en Mauricie", avoue-t-il. Dans leur milieu d’origine, peu de boîtes culturelles, pour ne pas dire aucune, se consacrent à la musique folklorique. Le spectacle qui se tiendra le 21 août au lac Castor prend donc une signification particulière. Il devient l’un des rares moments où des artistes du territoire ont la possibilité de se réunir afin de partager leur passion au public. Une soirée qui se conjuguera avec des contes, des mélodies endiablées et des pas de gigue. "Au début, ça devait réunir seulement des artistes traditionnels de Saint-Élie. Mais d’autres groupes se sont ajoutés en cours de route, dont notre coup de cœur, La Part du Quéteux."
Fatigué de se battre contre les préjugés qui pèsent sur la musique traditionnelle, l’accordéoniste accepte aujourd’hui la réalité: l’approche des premiers gels et du temps des Fêtes ravive l’attachement au passé. Ainsi, le trio crée lui-même ses occasions pour jouer et pour perpétuer la mémoire de ses aïeux…
Le 21 août à 20 h
Aux Berges du lac Castor
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