À surveiller: Jimmy Brière et Anne-Julie Caron : À surveiller – musique classique
Musique

À surveiller: Jimmy Brière et Anne-Julie Caron : À surveiller – musique classique

Jimmy Brière
Originaire de Sherbrooke, Jimmy Brière a commencé l’étude du piano vers l’âge de 8 ans. Remarqué par le professeur Marc Durand, l’un des plus réputés au Canada, il allait étudier avec lui à Orford à l’âge de 12 ans. Par la suite, après de multiples allers-retours Sherbrooke-Montréal, il étudiera avec lui à l’Université de Montréal du baccalauréat au doctorat. Il détient également un Artist Diploma de la Glenn Gould Professional School of Music de Toronto et… un autre de l’Université d’Indiana à Bloomington, d’où il revient tout juste avec en poche une liste compilée par le prestigieux institut Toradze Piano, qui le place, à 29 ans, parmi les dix pianistes les plus prometteurs de la jeune génération sur la scène internationale.

À Bloomington, il a fondé, avec le clarinettiste Guy Yehuda et l’altiste Yuval Gotlibovitch, le Trio di Colore, avec lequel il a remporté le premier prix du Fischoff National Chamber Music Competition 2004 à South Bend, Indiana. "Je connaissais Guy depuis mon passage à Toronto, mais sans que nous ayons joué ensemble, m’explique-t-il. C’est lui qui a eu l’idée de ce trio. Et ça marche très bien. Nous aurons cette année des concerts au Canada et aux États-Unis."

De retour chez nous, Jimmy est professeur invité à l’Université de Montréal. Il commente: "J’aime bien l’enseignement, mais j’ai une charge qui me laisse du temps pour moi, c’est l’idéal." Il jouera Gershwin avec l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean le 2 octobre et Chopin avec l’OSQ en février. On vous signalera bien sûr ses activités montréalaises le moment venu.

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Anne-Julie Caron
Anne-Julie Caron terminait en 2003 ses études avec Carol Lemieux au Conservatoire de musique de Québec. Elle venait tout juste de remporter le prix Louis-Charbonneau du concours de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Le 11 juin dernier, elle était la deuxième percussionniste à remporter le Prix d’Europe, depuis la création du prix en 1911 (Catherine Meunier a été la première en 2000). Anne-Julie compte utiliser la bourse de 15 000 $ qui accompagne ce prix pour aller se perfectionner, non pas en Europe, mais plutôt aux États-Unis, à Boston plus précisément, auprès de Nancy Zeltsman, spécialiste du marimba.

Si la percussion a commencé à prendre sa place dans l’orchestre au début du 20e siècle et qu’Edgard Varèse a pu composer en 1931 l’œuvre phare Ionisation (première pièce de musique "savante" occidentale uniquement pour instruments de percussion), les femmes sont encore aujourd’hui relativement rares dans les sections de percussion à l’orchestre. Anne-Julie cite comme inspiration Marie-Josée Simard, qui a été la première à recevoir un premier prix en percussion au Conservatoire de musique de Montréal, en 1979.

Membre depuis quatre ans de l’ensemble de musique contemporaine Erreur de type 27, Anne-Julie Caron est également percussionniste surnuméraire à l’Orchestre symphonique de Québec. Le chef de l’OSQ, Yoav Talmi, l’invitait récemment à se produire avec l’orchestre en tant que soliste durant la saison 2005-2006.

Les 26 et 27 août, elle participait à l’International Marimba Competition, tenue cette année en Belgique. À l’automne, on la verra à la Chapelle historique Bon-Pasteur de Québec. Et bientôt, sans doute, un peu partout!